« Ouvrir l’édifice à l’art contemporain était la suite logique du grand assainissement de 2006 à 2009 », explique le président de la commission d’art au Palais du Parlement Hans Rudolf Reust. « Les travaux de rénovation ont créé de nouveaux espaces, des parois et des couloirs qui n’existaient pas jusque-là : un terrain inespéré pour des œuvres contemporaines ». Il faut dire que ces travaux ont vu 120 journalistes déménager du Palais vers le nouveau Centre de presse, juste en face. On a réaménagé le troisième étage pour créer des postes de travail pour les députés et les secrétariats des groupes ; on a creusé une entrée des visiteurs côté sud, et installé des bornes électroniques pour indiquer les réservations des salles de séance. « Avec Bernhard Aebi, un des deux architectes en charge de la rénovation, nous avons élaboré un concept pour déterminer où des œuvres contemporaines pourraient prendre place ».
Rénovation du hall de la coupole, 2008
Une commission d’art pour la postérité…
Le concept présenté à la Délégation administrative en février 2010 proposait aussi la mise sur pied d’une Commission d’art au Palais du Parlement, la CAPP. Responsable du choix des œuvres, l’organe est composé de Hans Rudolf Reust, ancien président de la commission fédérale des arts, de Claudio Fischer, membre de la direction des Services du Parlement et ambassadeur, d’Andreas Münch, responsable des Collections d’art de la Confédération et de Christophe Patthey, gestionnaire de portefeuille pour l’Office fédéral des constructions et de la logistique (OFCL). Enfin, l’artiste Anne-Julie Raccoursier vient d’y remplacer Marie Sacconi.

Une séance de la CAPP en période de Coronavirus. De gauche à droite : Claudio Fischer (Services du Parlement), Hans Rudolf Reust (président, ancien président de la Commission fédérale d’art), Anne-Julie Raccoursier (artiste), Andreas Münch (Collections d’art de la confédération, OFC) et Christoph Patthey (OFCL).
Tout d’abord, les urgences…
La CAPP s’attelle d’emblée à mettre en vitrine les cadeaux diplomatiques. « Ils étaient auparavant entreposés entre la cave et le bureau de Claudio Fischer », sourit Hans-Rudolf Reust : « Ces symboles des relations diplomatique du Parlement devaient être rendus visibles ». Parmi plusieurs solutions proposées, la Délégation administrative opte pour le système de design suisse USM, qui s’agrandit au fur et à mesure des voyages des députés et permet aux visiteurs d’admirer ces présents venus du monde entier.
Les cadeaux diplomatiques sont désormais visibles dans une vitrine qui longe tout un couloir du deuxième étage.
Depuis sa création, la CAPP s’est impliquée dans l’accrochage et l’installation de nombreuses œuvres. Des salles de séances aux bornes électroniques, en passant par la tribune des visiteurs, jusqu’à la façade du Palais du Parlement : la série d’été 2020 du Parlement vous présente ses réflexions et ses choix.
Bonne visite !