Le surendettement des Etats : un danger pour la démocratie et les droits de l'homme (11 avril 2011) – Francine John-Calame

Combattre la pauvreté (12 avril 2011) – Liliane Maury Pasquier

La nécessité d’un bilan des progrès accomplis dans l’application de la Convention de Berne (13 avril 2011) – Theo Maissen

Débat selon la procédure d’urgence : l’arrivée massive de migrants en situation irrégulière, de demandeurs d’asile et de réfugiés sur les rivages du Sud de l’Europe (14 avril 2011) – Maximilian Reimann

Débat d’actualité : La situation en Afrique du Nord (14 avril 2011) – Andreas Gross

Débat d’actualité : La situation en Afrique du Nord (14 avril 2011) – Maximilian Reimann

Les femmes en milieu rural (14 avril 2011) - Francine John-Calame, Felix Müri

Renforcer les mécanismes de prévention de la torture en Europe (14.04.2011) – Dick Marty

L’eau : une source de conflits (15 avril 2011) – Felix Müri

Problèmes liés à l’arrivée, au séjour et au retour des mineurs non accompagnés en Europe (15 avril 2011) – Doris Fiala

La protection des femmes immigrées sur le marché du travail (15.04.2011) – Andreas Gross

 

Le surendettement des Etats : un danger pour la démocratie et les droits de l'homme (11 avril 2011) – Francine John-Calame

Ces dernières années, les banques occidentales ont cherché le profit à court terme et pris des risques inconsidérés. Lorsqu’elles ont rencontré des problèmes, elles ont fait appel aux collectivités publiques pour qu’elles leur viennent en aide. Pourtant, les économistes nous le répètent à l’envi : il n’y a que les règles du libre marché pour réguler efficacement le monde des affaires. Nous avons aujourd’hui la preuve flagrante qu’il n’en est rien ! A la suite de ces débâcles bancaires, les gouvernements n’ont eu d’autre choix que d’aider leurs banques en difficultés. Cela a eu pour conséquence d’augmenter le montant de la dette publique de pays qui, jusqu’alors, contrôlaient relativement bien leur taux d’endettement.

Certes, tous les pays ne sont pas en difficulté pour les mêmes raisons, mais c’est à cause de leurs banques privées, on le sait, que l’Irlande et l’Islande se retrouvent dans la situation désastreuse qu’elles connaissent aujourd’hui. Que leur propose le FMI pour améliorer leur sort ? Des coupes drastiques dans la formation, dans les dépenses sociales et de santé, ainsi qu’une baisse des salaires des fonctionnaires, car les prêts du FMI ne sont accordés qu'en contrepartie d'ajustements budgétaires extrêmement stricts.

L’Espagne, dont les banques sont plutôt bien gérées, devra faire face aux difficultés programmées de ses caisses d’épargne qui, pour s’assurer des profits à court terme, ont prêté de l’argent de manière inconsidérée à des personnes et à des entreprises qui n’ont pas les moyens d’assumer leurs crédits.

Que dire de la Grèce, qui a préféré couper dans ses dépenses sociales plutôt que de diminuer son budget militaire ? Il aurait été intéressant de soumettre au référendum le choix fait par le gouvernement grec. La population aurait-elle décidé de faire les économies en question dans les mêmes domaines ?

Suite à la faillite de la banque Icesave, l’Islande a, par deux fois, soumis au référendum l’accord négocié avec les Pays-Bas et le Royaume-Uni, qui porte sur le remboursement des 3,9 milliards d’euros que ces deux pays ont perdus dans la faillite de cet établissement bancaire. Comme vous le savez, les citoyens islandais ont refusé, samedi dernier, de le ratifier. La question se pose clairement : est-il légitime d’exiger de la population d’assumer les pertes des banques privées, et ce alors que la crise financière n’a pas engendré la moindre autorégulation volontaire des instituts financiers ? Bien au contraire, ils continuent les mêmes pratiques, comme si rien ne s’était passé. Lorsque certains gouvernements osent demander aux banques une meilleure capitalisation ou une réglementation plus sévère des bonus versés aux traders, ils se heurtent à un mur d’incompréhension et de mépris des milieux financiers.

Il faut que cette arrogance des milieux financiers cesse et que le monde politique reprenne possession du pouvoir qui est le sien. Il faut des mesures de régulation pour éviter que les inégalités sociales s'accroissent comme elles le font depuis des années. Les classes les plus favorisées sont toujours plus favorisées, au détriment des personnes les plus vulnérables.

 

Combattre la pauvreté (12 avril 2011) – Liliane Maury Pasquier

Nous sommes d’accord sur un certain nombre de constats réalisés lors de ce débat. Fort malheureusement, la pauvreté a explosé ces dernières années en Europe, la pauvreté relative ou la grande pauvreté. Ce n’est pas seulement une question de revenus mais surtout de possibilité d’accéder à une vie digne et d’exercer les droits humains et les libertés fondamentales.

Il est donc extrêmement important de réagir face à cette évolution relativement récente, de lutter contre la pauvreté, particulièrement pour les catégories de population touchées ou à risques; je pense aux enfants qui sont malheureusement surreprésentés notamment quand ils grandissent dans des familles nombreuses ou monoparentales alors qu’ils représentent pourtant l’avenir de nos sociétés.

Il y a également d’autres personnes fragilisées et à risque de pauvreté notamment à cause de leur santé, de leur parcours de vie non-linéaire, d’un faible niveau de formation ou d’un statut de migrant. Pour lutter contre toutes ces pauvretés, nous devons unir nos forces. Cela doit être la priorité numéro un des Etats membres du Conseil de l'Europe dans l’élaboration de leurs politiques publiques et pour les décisions financières et budgétaires qui s’y rapportent. C’est le problème de nos gouvernements mais aussi le nôtre car nous devons nous impliquer pour que ces politiques publiques tiennent compte de cette priorité qu'est la lutte contre la pauvreté.

Nous avons débattu ce lundi des effets potentiels du surendettement des Etats. Ce n’est pas différent, d’aujourd’hui. Nous devons saisir toutes les occasions de prendre cette lutte contre la pauvreté en considération en faisant attention que les mesures prises pour lutter contre le surendettement des Etats ne le soit pas au détriment de ces personnes particulièrement fragiles. C’est pourquoi je vous invite à soutenir le projet de résolution et de recommandation présentés par notre rapporteur.

 

La nécessité d’un bilan des progrès accomplis dans l’application de la Convention de Berne (13 avril 2011) – Theo Maissen

Die Berner Konvention ist anerkanntermaßen ein wichtiges Übereinkommen zum Schutz und der Erhaltung der Biodiversität. Diese Zielsetzungen werden denn auch in der Entschließung und der Empfehlung positiv gewürdigt.

Zentral für die Umsetzung dieser Ziele ist aber, dass die Bevölkerung in den betroffenen Gebieten die Maßnahmen akzeptiert. Oder anders gesagt: Man kann Artenschutz nicht über die Köpfe der Bevölkerung hinweg betreiben. Dazu braucht es das Augenmaß und die Sensibilität des zuständigen Ausschusses, der sich damit befasst.

Es geht darum, erstens Prioritäten zu setzen und zweitens mit Schutzmaßnahmen größtmögliche Wirkung zu erzielen. Es geht also darum, die Arten dort zu schützen, wo es notwendig und effektiv ist, und die Schutzziele sind zu erreichen, ohne unnötige Konflikte zu provozieren.

In der Schweiz haben wir z.Z. große Probleme mit der Ansiedlung von Großraubtieren, vor allem Wölfen. Die Schweiz ist heute ein dicht besiedeltes Gebiet. Die Landschaften außerhalb der Siedlungen werden genutzt durch Landwirtschaft, Jagd und Tourismus. Heute ist die Situation diesbezüglich sehr emotionalisiert. Im Schweizer Parlament gibt es Bestrebungen, die Berner Konvention zu kündigen. Ich persönlich würde das sehr bedauern.

Daher ist meine Forderung an die Ständige Kommission, dabei zu helfen, dass der Schutzstatus der Wölfe gemäß Anhang der Berner Konvention flexibel gehandhabt werden kann, so wie es auch in den Empfehlungen in Ziffer 333.1 festgehalten ist.

Die Wolfspopulation ist nicht gefährdet. Die Schweiz kann zu ihrem Erhalt keinen wesentlichen Beitrag leisten; die Bestände sind in Nord- und Osteuropa gesichert. Die Schweiz hat heute einen zu hohen Schutzstatus. Das widerspricht auch dem Recht auf Landnutzung durch die Landwirte, wie es in der Entschließung Ziffer 4 festgehalten ist.

Zudem gibt es in der Schweiz Publikationen, wonach die heute in der Schweiz angesiedelten Wölfe nicht aus einer wild lebenden Population stammen, sondern von Zuchtbetrieben. Auch sei die Wiederansiedlung nicht natürlich erfolgt, sondern die Tiere seien in Nacht- und Nebelaktionen ausgesetzt worden.

Zuchttiere stehen jedoch im Widerspruch zur Berner Konvention, denn diese betrifft wild lebende Tiere und Pflanzen, nicht jedoch künstlich ausgesetzte Zuchttiere.

Ich möchte deshalb vorschlagen, dass der Ständige Ausschuss sich konkret mit diesen Vorwürfen befasst und Ländern wie der Schweiz den Spielraum gibt, den Schutzstatus entsprechend anzupassen. Es geht hier letztlich um die Glaubwürdigkeit der Berner Konvention in ihrer Umsetzung bei der Bevölkerung. Nur dann, wenn wir die Akzeptanz und das Verständnis für sie haben, kann die Berner Konvention das bringen, was wir von ihr erwarten.

 

Débat selon la procédure d’urgence : l’arrivée massive de migrants en situation irrégulière, de demandeurs d’asile et de réfugiés sur les rivages du Sud de l’Europe (14 avril 2011) – Maximilian Reimann

Ich melde mich zu Wort als Nachbar jenes Landes, das von dieser neuen Migrationswelle aus Nordafrika am meisten betroffen und belastet ist, nämlich Italien. Ich weiß, Malta ist ebenso stark betroffen, aber ich konzentriere mich nun auf meinen Nachbarstaat.

Die geographische Lage Italiens, die auch wir Schweizer sehr schätzen und vor allem auch touristisch gerne nutzen, erweist sich in dieser Migrationssituation als großes Handicap. Die neuen Zuwanderungsströme bringen große Probleme, die Italien nicht im Alleingang meistern kann. Es ist auf die Mithilfe von ganz Europa und insbesondere der Mitglieder der Schengen/Dublin-Assoziation angewiesen, zu denen bekanntlich auch die Schweiz gehört.

Aber Italien ist nun hingegangen und hat eine zweifellos kreative eigene Lösung gefunden, die jedoch mit der Schengen-Vereinbarung nicht vereinbar ist: Italien stellt einem Großteil der Bootsmigranten vorläufige Bewilligungen aus zum kurzfristigen Aufenthalt und Transit in andere Länder aus, de facto also eine Art Touristenvisa.

Die Leute, in den allermeisten Fällen keine echten Flüchtlinge, sondern, wie wir gehört haben, Wirtschaftsflüchtlinge, strömen nun nach Norden: Frankreich, Österreich, die Schweiz, wo daraufhin die Einreisekontrollen erhöht werden. Die Grenzen werden dichter gemacht, man will diese Menschen nicht aufnehmen, weil es eben keine Flüchtlinge sind.

Diese Praxis stößt auf Widerstand, so eben erlebt beim jüngsten Treffen der EU-Innenminister letzten Montag in Luxemburg. Ich weiß: kritisieren ist einfach, es besser machen etwas Anderes. Dennoch bin ich der Meinung, dass Italien das Schengen/Dublin-Abkommen nicht einseitig außer Kraft setzen darf.

Mit dieser Praxis ermuntert es schlicht und einfach weitere Menschen aus Nordafrika zur gefährlichen Schiffsreise nach Lampedusa. Richtig wäre eine Rückführung dieser Leute in ihre Heimatländer, insbesondere in jene, die ihre polizeistaatähnlichen Regimes nun überwunden haben und sich politisch und wirtschaftlich neu positionieren. Da werden diese tatkräftigen, mutigen jungen Menschen doch am meisten gebraucht.

Ich bin froh, in dieser Debatte von italienischen Kollegen gehört zu haben, dass das nun vermehrt der Fall ist. Auch bin ich der Meinung, dass sich die anderen europäischen Länder angemessen an diesen Rückführungskosten beteiligen sollten.

Ich hoffe, die heutige Debatte trägt zur Weiterentwicklung der leidigen Ereignisse rund ums Mittelmeer in dieser Richtung bei.

 

Débat d’actualité : La situation en Afrique du Nord (14 avril 2011) – Andreas Gross

Die beste Art, sicher zu gehen, dass niemand sein Land verlässt und andernorts Asyl sucht, ist, zu erreichen, dass er zu Hause in Würde leben kann. Um genau diese Würde ging und geht es den Revolutionären am südlichen Mittelmeer und in Arabien.

Wir wollten im Büro sicher sein, dass wir uns nicht nur defensiv mit dem auseinandersetzen, was leider zu viele Menschen als Bedrohung empfinden, nämlich, dass andere Menschen bei uns Sicherheit suchen, sondern dass wir uns auch damit befassen, wie wir verhindern können, dass sie überhaupt ihr Land verlassen.

Die beste Art ist eben, diejenigen zu unterstützen, die zu Hause für Demokratie arbeiten, die Autokraten und Diktatoren außer Landes verweisen möchten, das Regime wechseln und die Demokratie und Menschenwürde zu Hause sichern wollen.

Seit dem 17. Dezember, als die Revolution in Tunesien durch den Widerstandsakt eines in seiner Würde erniedrigten Menschen begann, sind nur 118 Tage vergangen; 118 Tage, in denen sich die Welt durch die Revolutionen in Tunesien und Ägypten verändert hat. In Ägypten, nach Tunesien der zweite große Ort der Revolution, ist das große Problem, dass die Armee die Macht übernommen hat und die Revolutionäre in den letzten zwei Wochen nach dem Referendum massiv über das enttäuscht waren, was im Militärrat passiert ist.

Sie waren enttäuscht, dass in diesem Militärrat und in der Verfassungskommission, die das Referendum organisiert hat, keine einzige Frau vertreten war, obwohl die Freiheitsbewegung in Ägypten wesentlich von den Frauen und von der Jugend mitgetragen, organisiert und zum Erfolg geführt wurde.

Viele der Jugendlichen und der Frauen fühlten sich verraten und hatten Angst, dass das Militär zu wenig im Sinne der Revolution handele, nämlich seine eigene Macht nicht zugunsten eines zivilen Präsidialrates abgeben würde, wie das z. B. Herr Baradei vorgeschlagen hat. Die Reaktion in den letzten Tagen, d. h. die Verhaftung Mubaraks und seiner Söhne ist ein Zeichen dafür, dass das Militär dies verstanden hat und sich wieder in die richtige Richtung bewegt.

Wir dürfen uns dessen aber nicht sicher sein und müssen uns fragen, was wir im Sinne unserer Diskussion im Januar und im Standing Committee in Paris tun bzw. besser machen können, um die Demokratie zu fördern. Dafür müssen wir sie zuerst verstehen und sollten dabei nicht den Überblick verlieren.

In Ägypten und in Tunesien ist es sehr schnell gegangen und die alten Herrscher mussten weg. In Libyen hat es einen Bürgerkrieg, eine massive Konfrontation gegeben. Wir sind froh, dass sich die Welt hinter und mit der UNO finden konnte, um zu garantieren, dass kein Diktator sein eigenes Volk mit Gewalt behandeln kann, dass jedes Volk das Recht hat, sein eigenes politisches Regime und System zu finden.

Das hat die UNO mit ihrer Intervention zusammen mit der arabischen Liga und der Türkei garantiert. Wir sollten diese Einigkeit, diese Legitimität durch die UNO weiter unterstützen.

Wir müssen uns bewusst sein, dass sich in einigen Staaten – Marokko, Algerien, Oman – die Herrscher an der Macht halten möchten, indem sie politische Reformen in Gang setzen und mit viel Geld die Bedürfnisse der Bürger besänftigen.

In anderen Staaten, wie beispielsweise Bahrain, ist es so, dass sich die Demokraten eingezwängt sind zwischen zwei großen Mächten: Saudi-Arabien und Iran, welche die schiitisch-sunnitische Konfrontation suchen. Ob auch diese Revolutionen zum Erfolg der Demokratie führen können, ist nicht klar.

Die Ursachen dieser Revolutionen sind mannigfaltig. Ich möchte einen Journalisten zitieren, der das sehr schön zusammengefasst hat: «Diese Demokraten kämpfen gegen die politische Bevormundung, gegen die Armut, gegen die Arbeitslosigkeit, gegen die Korruption, Despotismus, Repression und gegen die Bespitzlung und Willkür der Sicherheitsdienste.» In der Neuen Züricher Zeitung hat er letzte Woche geschrieben: «Diese Übel führen zu einer systematischen, alltäglichen Entwürdigung des Bürgers und der Bürgerin, die sich etwa bei dem Beamten zeigt, der nur gegen ein Bakschisch seine Pflicht tut, beim Polizisten, der im Verhör foltert und bei einem Politiker, der Geld scheffelt und vor der Armut der Menschen die Augen verschließt.»

Gegen die Misere und diese unwürdige Behandlung des Einzelnen sind viele Menschen jetzt in einer Art aufgetreten, in der wir das nie erwartet haben. Um so mehr sollten wir sie unterstützen.

Das entscheidende Wort, das in Arabien und an der südlichen Mittelmeerküste in Nordafrika überall bekannt ist, ist «Karama» und bedeutet «Würde». Genau das ist der zentrale Begriff der Menschenrechte. Daran sehen wir, dass sich diese Menschen an dem gleichen Wertemaßstab orientieren wie dem, der uns seit der französischen Revolution trägt mit der Demokratie, dem Rechtsstaat und den Menschenrechten trägt.

Die große Herausforderung für diese Revolutionäre wird sein, die politische Bedeutung des Religiösen – welche nicht entscheidend war für die Revolution, und das war die große Überraschung – mit dem zu vereinen, was für sie wichtig ist, nämlich der nationalen Würde. Würde hat nicht nur eine individuelle, sondern auch eine nationale Dimension. Dies müssen wir beobachten uns immer wieder fragen, wie wir helfen können.

Die Überwindung der konfessionellen Spaltungen dieser Gruppen ohne diktatorische Unterdrückung ist eine ganz große Herausforderung. Wie kann man in diesen Ländern lernen, trotz verschiedener Religionen zusammen zu leben, ohne die Diktatur, welche die religiöse Spaltung bisher verhindert hat?

Dies ist meines Erachtens auch ein Test für uns ist, wie ernst wir es mit unserem Diskurs von Demokratie, Rechtsstaat und Menschenrechten meinen. Wir sollten uns an den europäischen Völkerfrühling von 1848 erinnern, der eine viel bessere Referenz für die heutigen Geschehnisse ist als 1998.

Denn viel mehr als 1989 haben 1848 zwischen Paris und Budapest, zwischen Wien und Berlin überall die Menschen für die Beteiligung der Bürger am Staat, für die rechtliche und politische Gleichstellung im Staat und für die Sicherheit und Rechte vor dem Staat und vor jeglicher Macht gekämpft. Das war ein Wegweiser in die Zukunft, von dem wir bis heute zehren.

Dies sofort zu erreichen, war nicht überall in Europa möglich, aber damals machten sich die Menschen dazu auf den Weg. Es ist ihnen gelungen, das bis heute bei uns zu erkämpfen.

Es ist unsere Herausforderung, zu erkennen, dass heute in Nordafrika junge Menschen aus genau denselben Gründen die gleichen Ziele verfolgen. Wir haben die Pflicht, sie dabei zu unterstützen. Dazu haben wir drei große Möglichkeiten, die uns auch erlauben würden, die vorher diskutierten Probleme zu lösen:

Einerseits politische Unterstützung.

Zweitens wirtschaftliche Unterstützung. Es kursiert der Begriff des Marshallplans, aber besser ist die von dem Vorsitzenden des Arabischen Institutes im Standing Committee in Paris vorgeschlagene Bezeichnung «Euro-Med-Plan», die weniger imperialistisch und einseitig klingt und das weniger Eigennützige dieser Idee zum Ausdruck bringt. Wie auch schon der ägyptische Botschafter im Subcommittee in Paris sagte: «Europa würde schon sehr viel helfen, wenn es eine weniger egoistische Wirtschaftszusammenarbeit suchen würde.»

Drittens müssen wir die UNO in ihrer Kapazität stärken, auch militärisch den Menschen zu helfen, wenn Diktatoren ihre Macht auf dem Rücken der Menschen verteidigen möchten, wie das jetzt in Libyen passiert ist.

Ich glaube, dass wir die Bewegung so verstehen und miteinander reden müssen, damit wir sie gemeinsam besser verstehen. Dann können wir sie gemeinsam besser unterstützen: politisch, wirtschaftlich und sicherheitspolitisch.

Letztlich ist das auch in unserem Interesse: Wenn wir die demokratischen Bedürfnisse unterstützen, nützt es auch uns. Aber in erster Linie geht es um die Unterstützung der Demokratien dort.

 

Débat d’actualité : La situation en Afrique du Nord (14 avril 2011) – Maximilian Reimann

Ich äußere mich lediglich zu Libyen und dort insbesondere zu jenem Clan, der das Land in den letzten 30 bis 40 Jahren polizeistaatlich-diktatorisch regiert hat. Dieser Clan, angeführt von dem Revolutionsführer Muammar al-Gaddafi, hielt sich praktisch nie an die Standards, die von der internationalen Gemeinschaft für Länder und Völker entwickelt worden sind. Im Gegenteil: Die Rechte der Menschen, Inländern wie Ausländern, wurden und werden in unwürdiger Art und Weise mit Füßen getreten.

Da ist gerade der Europarat gefordert, dafür zu sorgen, dass

1. diese brutalen Geschehnisse nicht in Vergessenheit geraten, und
2. dass die Urheber dieser Gräuel durch die internationalen Gerichte, die hierfür geschaffen worden sind, zur Rechenschaft gezogen werden.

Es ist hier nicht der Ort, all die Grausamkeiten, die von diesem Regime begangen worden sind, aufzulisten, aber ich möchte immerhin an die Gräueltaten gegenüber Angehörigen von Mitgliedstaaten des Europarates erinnern. So an die bulgarischen Krankenschwestern, die vor rund einem Jahrzehnt in einem höchst dubiosen Prozess zum Tode verurteilt worden sind, auf dass das Regime von eigenem Versagen ablenken konnte. Immerhin ließ man sie 6 Jahre später wieder frei.

Erinnern möchte ich an den Sprengstoffanschlag, der ein Flugzeug über dem schottischen Lockerbie zum Absturz brachte und viele unschuldige Menschenleben kostete.

Und ich möchte an die Geiselnahme von zwei völlig unschuldigen Schweizer Bürgern durch das Gaddafi-Regime im Juli 2008 in Libyen erinnern. Sie mussten dafür büßen, dass kurz zuvor ein Gaddafi-Sohn wegen ungebührlichen Verhaltens gegenüber eigenem Dienstpersonal von der Genfer Polizei für drei Tage in Untersuchungshaft genommen wurde.

Dabei wurden von Schweizer Seite sicherlich Fehler gemacht, aber das gibt niemandem auf dieser Welt das Recht, sich einfach an unschuldigen Dritten zu rächen und sie fast 2 Jahre lang ihrer Freiheit zu berauben.

Ich hoffe, dass die heutige Debatte dazu beiträgt, dass die internationale Gemeinschaft menschenverachtenden Diktatoren das Handwerk legen und sie vor die zuständige internationale Gerichtsbarkeit ziehen kann.

Und das alles auch in präventiver Hinsicht, auf dass auch andere Diktaturen, in Afrika oder anderswo, durch Rechtsstaaten abgelöst werden.

Das muss unser Ziel sein, dafür lohnt sich unser Einsatz und deshalb ist es richtig, dass sich der Europarat gelegentlich auch mit dem befasst, was sich außerhalb unseres Kontinents abspielt, insbesondere in unserer erweiterten Nachbarschaft.

 

Les femmes en milieu rural (14 avril 2011) - Francine John-Calame, Felix Müri

Mme JOHN-CALAME – Le rapport de Mme Quintanilla Barba souligne le rôle important que jouent les femmes dans le développement des zones rurales. Elle vient de les défendre avec la plus grande ferveur.

L’essor de la multifonctionnalité de l’agriculture et des nouvelles formes de production agricole a ouvert de nouvelles perspectives économiques dans ce secteur, donc, aussi, pour les femmes du milieu rural. La situation des femmes qui travaillent dans une exploitation agricole familiale sans en être propriétaires est extrêmement précaire, car elles n’ont aucun statut professionnel et, souvent, aucune rémunération indépendante, par conséquent aucune couverture social digne de ce nom. Il est donc primordial de disposer d’outils juridiques pour défendre leurs droits, y compris en cas de séparation ou de divorce, afin que le travail fourni sur l’exploitation familiale soit reconnu et estimé à sa juste valeur.

Afin de lever les obstacles qui empêchent toujours les femmes des zones rurales de contribuer pleinement au développement de leur communauté et de leur région, les pouvoirs locaux et régionaux doivent intégrer dans leur stratégie de développement des programmes spéciaux visant à promouvoir leurs possibilités de formation, de manière à améliorer leurs compétences professionnelles dans le domaine de l’agriculture et à développer leur esprit d’entreprise. La formation professionnelle dans les zones rurales, qui porte traditionnellement sur l’économie domestique, devrait être réorientée vers les techniques de culture respectueuses de l’environnement, les nouvelles formes de production, la gestion des exploitations agricoles selon les critères de développement durable et la planification budgétaire.

L’agrotourisme est un nouveau secteur du développement rural qui élargit les possibilités d’emploi pour les femmes. La promotion de l’agrotourisme contribue aussi à établir un lien entre les zones rurales et urbaines, en présentant les activités agricoles aux citadins et en encourageant les investissements dans les zones rurales. La transformation des produits agricoles et la vente directe sont des activités qui contribuent à améliorer le revenu, tout en diversifiant le travail des femmes. Il existe encore des pays en Europe où, du fait de leur rôle traditionnel dans la société, les femmes doivent approvisionner leur famille en eau, dans des conditions très difficiles. Les autorités devraient financer l’assainissement des eaux usées et l’accès à une eau potable d’un coût abordable dans tous les villages d’Europe.

Au vu de ces observations, la commission de l’environnement partage la préoccupation de la commission sur l’égalité des chances sur la nécessité de mettre un terme aux discriminations que subissent ces femmes, surtout pour ce qui est de leurs droits économiques et sociaux, et estime que l’Assemblée devrait suivre l’évolution de la situation dans ses futurs rapports.

 

Herr MÜRI – Im Namen der ALDE bedanke ich mich für diesen exzellenten Bericht.

Die Frauen ernähren die Welt. Und das tun sie nicht nur am Herd, sondern vor allem auch auf dem Feld. In Afrika erwirtschaften Frauen rund 80 % der Grundnahrungsmittel. In Südostasien leisten Frauen 90 % der Arbeit in der Produktion von Reis. Im weltweiten Durchschnitt übernehmen Frauen über die Hälfte der landwirtschaftlichen Arbeiten.

Sie sind nicht nur für die Herstellung der Lebensmittel verantwortlich, sie tragen die Ernte auch auf den lokalen Markt oder verarbeiten sie weiter, um sie zu veredeln oder haltbar zu machen. In Europa ist die Frauenvormacht nicht ganz so mächtig, hier arbeiten die Männer ebenfalls tatkräftig mit. Aber auch bei uns ist jede dritte Arbeitskraft auf den Betrieben weiblich.

Die Stärke der Frauen ist die Innovation. Oft sind sie es, die mit der Hofverarbeitung und Direktvermarktung einen Nebenerwerb aufbauen, sich für die Haltung einer seltenen Rasse oder exotischen Tierart engagieren oder mit einem neuen Betriebszweig wie dem Agrotourismus experimentieren.

Dennoch wird ihre Arbeit nur wenig anerkannt. Die landwirtschaftliche Beratung richtet sich oft nur an die männliche Klientel. Frauen haben weniger Zugang zu Fortbildung und Informationen und erhalten nur rund zehn % der landwirtschaftlichen Kredite. Am deutlichsten wird die Benachteiligung der Frauen in der Verteilung des Bodens: Laut Angaben der Welternährungsorganisation FAO sind nur zwei Prozent des Landes im Besitz von Frauen. Einsatz und Verantwortung sind entsprechend ungleich zwischen Männern und Frauen verteilt. Die Arbeit der Frauen im ländlichen Raum braucht mehr Wertschätzung und gezielte Förderung.

 

Renforcer les mécanismes de prévention de la torture en Europe (14.04.2011) – Dick Marty

Qu’une notion comme l’abolition de la torture puisse être relativisée doit nous préoccuper. Au cours des dernières années, nous avons assisté à des faits impensables de la part d’un Etat qui était un exemple sur le plan des droits civils, de l’Etat de droit, de la primauté du droit. Nous avons vu comment la torture, par décision présidentielle, a été introduite par un mécanisme qui a tenté de la relativiser en affirmant que la torture ne serait que ce qui laisse des traces durables sur le physique de la personne. Or la notion de torture est bien plus large. Bien des Etats européens ont alors fermé les yeux.

Rendre hommage au CPT aujourd’hui, c’est aussi réaffirmer notre ferme volonté de vouloir une société exempte de toutes formes de torture. Nous disposons fort heureusement d’instruments juridiques qui permettent de faire face aux différentes menaces et de préserver la dignité de l’être humain.

 

L’eau : une source de conflits (15 avril 2011) – Felix Müri

Zuerst möchte ich Herrn Marquet für diesen hervorragenden Bericht danken. Wasser ist die Lebensgrundlage aller Lebewesen. Der Mensch braucht zwei bis drei Liter am Tag, und auch Pflanzen und Tiere können ohne die Ressource Wasser nicht überleben.

In der Schweiz und weiten Teilen Europas sind wir verwöhnt. Wir drehen den Hahn auf, und sauberes Trinkwasser sprudelt heraus. In trockenen Jahren können wir auf genügend Wasserreserven zurückgreifen, um unsere Felder durch Bewässerung vor dem Vertrocknen zu schützen. Eine Einschränkung der Nutzung ist die Ausnahme.

Aber wie lange noch? In der Schweiz, bekannt als Wasserschloss Europas, hatten wir bis vor einigen Tagen eine extreme Trockenheit und vor allem unüblich hohe Temperaturen. In den letzten Jahren mussten die Bauern fast jeden Sommer irgendwann um ihre Ernte bangen, weil der Regen lange ausblieb.

Wasser wird auch indirekt in Form von Lebensmitteln und Industriegütern verschoben, als so genanntes virtuelles Wasser. Für die Produktion von einem Kilogramm Kartoffeln braucht man 250 Liter virtuelles Wasser, für ein Kilo Rindfleisch über zehnmal mehr.

Viele Lebensmittel, die wir konsumieren, stammen aus Ländern mit knappen Wasserressourcen. Entsprechend ist Wasser immer häufiger auch ein Grund für Konflikte oder wird als politisches Druckmittel missbraucht. Eine fatale Entwicklung!

Ausreichend sauberes Trinkwasser ist ein genauso grundlegendes Menschenrecht wie das Recht auf Nahrung. Der sparsame Umgang mit der Ressource Wasser ist deshalb eine der großen Herausforderungen der Menschheit. Wir dürfen es uns nicht leisten, weiter sorglos verschwenderisch zu sein!

 

Problèmes liés à l’arrivée, au séjour et au retour des mineurs non accompagnés en Europe (15 avril 2011) – Doris Fiala

Je remercie Mme Reps pour son travail extrêmement important. Je me suis moi-même rendue dans un centre pour mineurs non accompagnés en France, à côté de l’aéroport Charles-de-Gaulle, pour me rendre compte de la situation et je vous suis reconnaissante d’avoir relevé le défi.

J’ai vu, de mes propres yeux, à quel point la situation de ces mineurs est difficile et à quel point ils sont complètement incertains de leur sort ; ils sont tristes.

La France – je tiens à le souligner – offre un très bon exemple de traitement de ce problème. J’ai été impressionnée par le financement de projets de vie qui assurent l’avenir de ces mineurs souvent victimes de la traite des êtres humains.

Dans l’ensemble, j’approuve votre programme en quinze points en matière d’accueil et de traitement réservé à ces mineurs. Je ne doute pas du fait que nous allons adopter ce rapport, mais j’aimerais que l’on parle davantage de la manière dont nous pouvons traiter ce mal à la racine. Prenons, par exemple, les quarante pays de la zone subsaharienne. Vingt-cinq d’entre eux sont engagés dans un conflit armé. Que fait l’Europe ? Ne pourrions-nous pas, ensemble, faire plus ? Au Congo, des milliers de femmes, parfois des jeunes filles de treize ans, sont violées ! Le viol est une arme de guerre qui sert à déstabiliser la société civile.

Se pose aussi la question de la surpopulation. Lorsque l’on a huit enfants, il n’y a plus d’espoir, plus de perspectives. Dès lors, il est normal que les parents eux-mêmes encouragent leurs enfants à partir et à tenter leur chance en Europe. Que pouvons-nous faire de plus pour aider les enfants non accompagnés ? Il ne s’agit pas pour moi de critiquer le rapport. Bien au contraire, celui-ci me paraît excellent, mais je vous invite toutes et tous à porter une plus large part du fardeau qui pèse sur les pays d’accueil.

 

La protection des femmes immigrées sur le marché du travail (15.04.2011) – Andreas Gross

First, may I say to Mrs Frahm that in the next session, the Monitoring Committee’s report will be presented on the Friday. This week, on Tuesday afternoon and yesterday, there were a lot more people here. We need to take these issues much more seriously. Too many of our colleagues are not doing their job well. That is rather alarming, and it is not good for the existence of the Council of Europe.

The Socialist Group thanks you for your report. We very much appreciate that you have set these norms, because they present us with a perfect picture of how things should be in our countries. What is missing from the report, however, is an explanation of why we have not achieved that yet and what we are doing to change things. Perhaps it would be helpful in future reports to have more suggestions of best practice and examples. This report contains some good suggestions about the United Kingdom and even Switzerland, but other comparisons with the reality are missing. We can only learn how to change if we understand what still needs to be done.

A major subject that is missing relates to the case in Geneva of the illegal employment and abuse of women in diplomatic circles. There is now an association in Geneva to help such women to go to court, and some have even won their cases. Some diplomats have been challenged and condemned for what they have done. This is an alarming example of how much we still have to do if we want to live by the norms that have been so well set out in the report.