Rapport d'activité du Bureau de l'Assemblée et Commission permanente (20 juin 2011) – Andreas Gross

La demande de statut de Partenaire pour la Démocratie auprès de l'Assemblée parlementaire présentée par le Parlement du Maroc (21 juin 2011) – Francine John-Calame, Liliane Maury Pasquier, Andreas Gross

Vivre ensemble dans l'Europe du XXIe siècle : suites à donner au rapport du Groupe d'éminentes personnalités du Conseil de l'Europe (22 juin 2011) – Andreas Gross

Réforme de l'Assemblée parlementaire (22 juin 2011) – Liliane Maury Pasquier

Davantage de femmes dans les instances de décision économiques et sociales (23 juin 2011) - André Bugnon, Maximilian Reimann

Vers une convention-cadre européenne relative aux droits des jeunes (24 juin 2011) – Doris Stump

 

Rapport d'activité du Bureau de l'Assemblée et Commission permanente (20 juin 2011) – Andreas Gross

Ich finde, dass wir nicht über die letzten 3 Monate sprechen können, ohne dabei darauf einzugehen, dass heute in ganz vielen Ländern die Menschen ihr Vertrauen in die Demokratie verlieren.

Am deutlichsten zeigt sich das in Spanien, in Griechenland, teilweise in Italien und in Portugal. Die Menschen protestieren und verlangen eine bessere Demokratie, die in der Lage ist, auf ihr tägliches Leben Einfluss zu nehmen.

Eine Generation von Spaniern fühlt sich heute als Opfer einer Krise, für die sie keine Verantwortung hat, für die sie aber mit 50% Arbeitslosigkeit die Folgen trägt.

Ich erinnere daran, dass wir hier vor einem Jahr in einem Bericht über die Situation der Demokratie hervorgehoben haben, dass wir heute mit der Demokratie in einer doppelten Krise stecken, weil einerseits der Nationalstaat für die Ökonomie zu klein ist und andererseits die Gesetze oft so sind, dass die Menschen nur die Wahl zwischen zwei großen Parteien haben.

Der Präsident hat das in seiner Einführung angesprochen, und wir werden darauf zurückkommen, denn wir müssen uns in Zukunft mit einem anständigen, korrekten, tiefschürfenden Bericht damit auseinandersetzen.

Ich möchte im Namen der Sozialdemokraten einen zweiten Punkt ansprechen – mein Dank geht an Herrn Lipinski und Herrn Gardetto: Die Situation in Mazedonien muss uns beschäftigen. Nicht weil die Wahlen nicht korrekt abgelaufen wären, sondern weil wir mit einem kleinen Staat konfrontiert sind, der auseinanderfällt. Herr Gardetto hat es schön gesagt: «Wir haben Wahlen erlebt, die ausgesehen haben wie zwei Wahlen gleichzeitig in zwei verschiedenen Nationen eines einzigen Landes.»

Es gibt zum Einen kaum mehr und noch viel weniger als vorher Parteien, die den transethnischen Dialog suchen, die mehr als nur eine Gemeinschaft ansprechen.

Das Zweite ist, dass die Koalition, die sich zusammenfindet, eine mathematische Logik hat: Nur die Gewinner der jeweiligen Ethnien machen zusammen eine Regierung. In Bezug auf einen gemeinsamen politischen Entwurf heißt das nichts, denn die politische Logik ist anders als die mathematisch-ethnische Logik.

Im Post-Monitoring-Prozess sollten wir dieser Tatsache mehr Beachtung schenken. Es heißt, der interkulturelle Dialog müsse gestärkt werden, aber wenn die Nation wirklich zusammenwachsen will und zusammenkommen soll, was wirklich zusammengehört, dann muss auch die Ethnizität der Parteien überwunden werden.

Der zweite Aspekt, der in Mazedonien deutlich wurde, ist die Spaltung in Bezug auf die Lage und in Bezug auf den öffentlichen Sektor.

Wer im öffentlichen Sektor einen Posten bekommt, hängt nicht von der Qualifikation des Kandidaten ab, sondern davon, welche Partei gewonnen hat. Es gibt demnach Menschen, die vom Wahlsieg abhängig sind, weil sie den Eindruck haben, dass sie ihre Stelle verlieren, wenn die andere Partei gewinnt.

Das ist schlecht für die Demokratie, denn diese darf nicht die Ursache für die Existenz öffentlicher Beamter sein. Es ist auch sehr schlecht für die Qualität des öffentlichen Dienstes, denn dieser gleicht dann einer Parteiadministration und nicht einem öffentlichen Dienst, bei dem das Allgemeinwohl im Vordergrund stehen soll, nicht die Sonderinteressen einer Partei.

Wenn wir Mazedonien wirklich einen Dienst erweisen wollen, müssen wir diese beiden Punkte betonen, denn sie könnten zu großen Konflikten führen. Es ist unsere Aufgabe, solche Konflikte zu verhindern, anstatt einfach nachher zu lamentieren.

 

La demande de statut de Partenaire pour la Démocratie auprès de l'Assemblée parlementaire présentée par le Parlement du Maroc (21 juin 2011) – Francine John-Calame, Liliane Maury Pasquier, Andreas Gross

Mme JOHN-CALAME – C'est avec attention que nous avons lu le rapport de notre collègue M. Volontè en réponse à la demande formulée par le Parlement marocain en vue d'obtenir le statut nouvellement créé de Partenaire pour la démocratie.

Nous confirmons qu'il ne s'agit pas d'une distinction honorifique, mais bien d'un réel engagement du Parlement marocain en faveur d'un processus, et nous espérons qu'il le considère bien comme tel.

Le Groupe socialiste peut donc se rallier aux conclusions du rapporteur, mais en formulant quelques remarques auxquelles notre Assemblée devra porter une attention particulière.

Vous le savez tous, pour devenir membre du Conseil de l'Europe, un pays doit avoir aboli la peine de mort. L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a retiré le statut d'observateur spécial au Belarus, car ce pays n'a pas encore aboli la peine de mort ni mis en place un moratoire.

Le Royaume du Maroc, quant à lui, n'a pas non plus aboli la peine de mort et cette sentence est encore prononcée par ses tribunaux. Heureusement, le roi Mohamed VI a toujours commué les peines prononcées en détention à vie, ce qui a pour conséquence d'instaurer un moratoire de la peine de mort dans les faits.

Il n'empêche notre Assemblée doit rester attentive à ne pas instaurer des disparités au sein du Conseil de l'Europe, mais bien au contraire, essayer de maintenir une égalité de traitement envers les pays membres ou partenaires. Il est donc de notre responsabilité et de notre devoir de contrôler que le moratoire sur la peine de mort sera bien respecté par le Royaume du Maroc.

Le Groupe socialiste ne partage pas l'appréciation de notre collègue rapporteur concernant le Sahara occidental, qui considère que cette question ne devrait pas constituer un obstacle ni conditionner la décision de notre Assemblée. Lorsque l'on respecte les droits humains et que l'on s'engage en faveur d'un processus démocratique, on devrait aussi avoir à cœur de respecter les résolutions des Nations Unies et s'engager à les appliquer. C'est, en effet, une question de crédibilité. Le problème du Sahara occidental, lié à la décolonisation, n'a malheureusement pas trouvé de solution acceptable par les deux parties. Or le royaume du Maroc n'aura pas de souveraineté sur ce territoire tant que les résolutions des Nations Unies n'auront pas été mises en œuvre et tant que le peuple sahraoui n'aura pas pu exercer son droit à l'autodétermination.

En ce qui concerne le respect des droits de l'homme, nous reconnaissons volontiers que le royaume du Maroc a fait des progrès, notamment en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes. Une exception demeure toutefois : la couronne du Maroc se transmets uniquement aux enfants mâles, contrairement à d'autres monarchies. Par ailleurs, les homosexuels sont toujours emprisonnés, ce qui constitue une discrimination liée au genre et une atteinte aux droits humains. Nous savons aussi que des familles chrétiennes ont été expulsées en raison de la pratique d'une autre religion que l'islam ce qui n'est pas acceptable.

La nouvelle Constitution qui a été élaborée et qui sera soumise au référendum le 1er juillet prochain est un pas dans la bonne direction, même s'il reste timide. Cette Constitution octroie davantage de pouvoir au Premier ministre, et c'est une bonne chose, mais il n'en reste pas moins que le roi qui continue à approuver les nominations des magistrats, ce qui ne permettra pas d'obtenir une réelle séparation des pouvoirs non plus que l'indépendance de la justice.

En conclusion, le Groupe socialiste accorde sa confiance aux parlementaires marocains et les soutiendra sur la voie des réformes tout en restant attentif à ce que des progrès significatifs aient lieu en matière de respect des droits de l'homme et de développement de la démocratie.

 

Mme MAURY PASQUIER – Le statut de Partenaire pour la démocratie n'est pas un certificat que le Conseil de l'Europe délivrerait à des pays non membres pour attester de leurs bons résultats en la matière. Le statut de Partenaire pour la démocratie n'est pas un diplôme que l'on exhiberait pour montrer qu'on est un bon élève qui a fait tout juste. Non ! Comme son nom l'indique, le Partenariat pour la démocratie engage les deux parties – ici, l'Assemblée parlementaire et le Maroc et, plus particulièrement, son Parlement – à travailler ensemble pour mettre en œuvre les principes de la démocratie, les droits de l'homme et l'Etat de droit.

C'est ainsi que nous devons, pour savoir ce qu'il faut développer, ce qu'il faut améliorer, commencer par dresser un état des lieux.

Même si de récents signes encourageants peuvent nous faire espérer des changements, le Maroc est encore une monarchie de droit divin, dans laquelle une personne non élue exerce presque tous les pouvoirs, notamment celui de désigner les juges, un pays dans lequel un certain nombre de droits fondamentaux – libertés d'expression, d'association et de réunion, par exemple – ne sont pas garantis, comme le rappelle le rapport 2010 d'Amnesty international, sans même parler du droit à la vie, avec la peine de mort, ni de l'égalité entre les sexes.

N'oublions pas non plus le Sahara occidental, qui figure, depuis 1975 déjà, sur la liste de l'ONU des territoires non autonomes dont le peuple doit bénéficier du droit à l'autodétermination. Le constat est donc loin d'être rose.

Que l'on me comprenne bien : la démocratie n'est sans doute pas parfaite en Europe, elle ne l'est pas dans mon pays non plus, et je m'y bats pour la faire progresser, comme je veux le faire avec le Maroc.

Alors oui, ensemble, parlementaires des pays membres du Conseil de l'Europe et parlementaires marocains, nous avons du travail pour pallier ces importantes lacunes dans la mise en œuvre de la démocratie et pour garantir les droits humains.

A nous, parlementaires d'Europe, de vous accompagner, de vous encourager, de vous soutenir et de partager nos expériences avec vous. A vous, parlementaires marocains, d'affronter courageusement tous ces défis, sans mauvaise foi, sans langue de bois, sans tabou, et d'apporter les changements indispensables.

C'est à ces conditions, et à ces conditions seulement, que le Partenariat pour la démocratie tiendra ses promesses et que nous pourrons répondre aux attentes du peuple marocain, du peuple sahraoui et des peuples européens, soucieux de voir le Printemps arabe durer plus qu'une saison.

 

Herr GROSS – Ich denke, Marokko verdient diese Premiere, denn der König hat auf die rebellierende Jugend anders reagiert als die Machthaber an anderen Orten. Das müssen wir honorieren.

Auf der anderen Seite muss uns klar sein, was «Partnerschaft» und «Demokratie» heißen: Demokratie bedeutet, dass die Gewalt korrekt verteilt ist – eine feinere Verteilung der Macht. Und Partnerschaft bedeutet, dass wir offen miteinander reden und nicht damit hinter dem Berg halten, was wir zur besseren Verteilung der Macht für verbesserungsbedürftig halten.

In diesem Sinne möchte ich, ähnlich wie Herr Gardetto, unterstreichen, dass der Charakter einer Verfassung verfehlt wird, wenn man für die Diskussion einer neuen Verfassung nicht einmal einen ganzen Monat Zeit lässt, dann eine Verfassung ist ja eigentlich eine Vereinbarung der Bürger über die Verteilung der Macht und die die Organisation der Politik.

Auch muss in einer konstitutionellen Monarchie der König, je mehr Macht er für sich beansprucht, auch bereit sein, sich dem Dialog und der Kritik auszusetzen. Indem wir das heute mit dem König versuchen, stärken wir auch die Position des Parlamentes. Deshalb sollte auch das Parlament aus dieser Diskussion die Lehre ziehen, weiterhin den Dialog mit dem König zu suchen, auch über die wahrscheinlich am 1. Juli angenommene Verfassung hinaus.

Wenn es beispielsweise in der Verfassung heißt, der König sei nicht mehr «heilig», aber er sei «unantastbar», dann widerspricht das dem demokratischen Charakter auch einer konstitutionellen Monarchie. Denn in einer Demokratie gehört es zur Definition von Macht, dass sie antastbar ist, kritisiert und in Frage gestellt werden kann.

Zumal der König, wie Frau Durrieu auch erwähnt hat, immer noch beansprucht, oberster Befehlshaber der Armee zu sein, gleichzeitig aber auch, der oberste Befehlshaber der Religion! Diesen Widerspruch können wir in einer Demokratie nicht einfach stehen lassen, sondern müssen ihn besprechen. Mit unserer Diskussion darüber hoffen wir auch, diese Diskussion in die Gesellschaft von Marokko zurück zu tragen.

Nun müssen wir sehen, ob am kommenden Sonntag die Machthaber in Marokko mit den Demonstranten so umgehen, wie das in einer Demokratie nötig ist, nämlich ob sie Andersdenkenden respektvoll und gewaltlos ihre Freiheit zugestehen. Wenn wir jetzt diese Partnerschaft eingehen, liegt darin auch ein Test unserer eigenen Glaubwürdigkeit,.

 

Vivre ensemble dans l'Europe du XXIe siècle : suites à donner au rapport du Groupe d'éminentes personnalités du Conseil de l'Europe (22 juin 2011) – Andreas Gross

I wish I could have said to the Secretary General of the Council of Europe that I liked the report from the Group of Eminent Persons, because it is clear that we need multiculturalism; that cannot be avoided. Multiculturalism is not contradictory to integration based on participation. I felt that you, Mr Kalmár, showed that you had misunderstood when you said that it was only for the west. The example that you gave of the Romanian Government showed that if that government had taken the issue seriously, it would have come to another conclusion. This is a matter for the eastern and western parts of Europe.

There is a clear need for multiculturalism. That is not the same as what Mr Toshev wrote in paragraph 3, in which he tended more towards view of the so-called leaders of the three big European countries, who think that multiculturalism is for yesterday. I would have liked to have listened to Mr Fischer, because earlier, Mr Jagland praised him, saying that he spoke very well in Berlin. Yesterday, in a very good article in the Süddeutsche Zeitung, and in another journal last month, Mr Fischer showed exactly what is missing in the Group of Eminent Persons' report, namely the polity that we need in Europe to realise what is seen as a real European way of life, as Mr Moriau so nicely put it.

Polity cannot be replaced by leadership or role models; that would be weakness. We need a transnational European polity, as was foreseen by our founding fathers, because the European Human Rights Convention can only be understood historically, when we see it as the side effect of the bigger project of building a European democracy. Perhaps if we had such a European democracy that enables every citizen to influence it, we would overcome what our two French colleagues so aptly said we could not. We should never forget that diversity does not mean total inequality in life chances, because when life chances are not fairly distributed, diversity cannot be accepted. A real multicultural integrated society needs that common polity. We have to add that to the report, and that is why I am happy that there is to be a follow-up, and that there is a common will to work together to add what is missing from, but necessary to, the report.

 

Réforme de l'Assemblée parlementaire (22 juin 2011) – Liliane Maury Pasquier

Je voudrais tout d'abord remercier sincèrement M. Mignon et les membres de la commission ad hoc pour leur travail et les propositions faites pour la réforme de l'Assemblée, ainsi que tous les membres de l'Assemblée qui ont contribué aux débats sur ce thème dans les commissions et dans les groupes politiques. En effet, dans un tel processus, le débat est sans doute aussi important que le résultat.

Il est très important de souligner la volonté de l'Assemblée de se réformer et de procéder à des changements bénéfiques, tant pour elle-même en tant qu'organe statutaire du Conseil de l'Europe que pour l'Organisation toute entière et, surtout, pour les citoyennes et les citoyens, dont nous sommes tenus de protéger les droits.

La commission des questions sociales, de la santé et de la famille a fait, dès le début de la consultation, des propositions spécifiques sur le contenu des travaux, les structures et les méthodes de travail. Après avoir examiné avec intérêt les conclusions de la commission ad hoc, telles que présentées dans le projet de résolution dont nous débattons aujourd'hui, elle m'a chargée de vous présenter une proposition d'amendement concernant son nom, que je présenterai tout à l'heure.

La commission des questions sociales, de la santé et de la famille est une des commissions les plus productives. Ses nombreux rapports, leur portée et ses activités montrent qu'elle peut fonctionner en toute autonomie. De plus, les thèmes qu'elle traite méritent notre pleine considération. Que l'on pense aux questions du droit à l'accès à des soins de santé ou des droits sociaux, particulièrement mis en évidence en cette année anniversaire de la Charte sociale européenne. C'est pourquoi la commission s'est prononcée pour un maintien de la commission en tant que telle, sans fusion avec une autre commission.

Toutefois, au vu des différentes propositions de fusion qui nous sont aujourd'hui soumises, notre commission préférerait, si vous maintenez le choix d'un regroupement, suivre les propositions de la commission ad hoc plutôt que de fusionner avec la commission sur l'égalité des chances ou celle des migrations. Cela en référence avec une construction connue au sein des Nations Unies.

Je vous remercie, mes chers et chères collègues, de manifester votre soutien à l'importance des questions sociales, de la santé et de la famille en maintenant notre commission telle que vous la connaissez.

 

Davantage de femmes dans les instances de décision économiques et sociales (23 juin 2011) - André Bugnon, Maximilian Reimann

M. BUGNON – Je tiens tout d'abord au nom du groupe ALDE à saluer la qualité de ce rapport et à remercier toutes les personnes qui ont contribué à sa rédaction afin d'atteindre un objectif qui aurait depuis longtemps dû être atteint.

Bien que l'on ait pu constater une évolution positive au cours de ces dernières décennies sur la question de la participation des femmes dans les instances de décision économiques et sociales, il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine, la gent féminine étant à l'évidence encore sous-représentée dans ces instances.

C'est pourquoi le rapport qui est présenté à notre conseil aujourd'hui est le bienvenu et va contribuer à faire avancer les choses dans ce domaine. Le groupe ALDE ne peut qu'applaudir à cette entreprise et contribuer à faire avancer les choses dans ce domaine afin que les femmes puissent trouver la place qui leur convient et qu'elles mérite à juste titre dans le fonctionnement économique et social de nos sociétés nationales et internationales.

Toutefois certaines proposition dans le projet de résolution ont choqué les membres et surtout les femmes de notre groupe. Il s'agit de celles voulant instituer un quota de participation pour les femmes. Nous ne pouvons en effet accepter cette façon de (mal)traiter la gent féminine et ceci pour 3 raisons :

1. L'introduction d'un quota obligatoire est dégradant pour les femmes car cela donne l'impression qu'elles n'ont aucune capacité individuelle pour participer dans des organes de décision et qu'il faut remplacer ceci par un principe quantitatif au lieu qu'il soit qualificatif.
2. Imposer l'obligation de nommer des femmes dans des conseils ne va pas forcément les faire accepter dans ces mêmes conseils. Nous craignons en effet une prédisposition négative des autres membres de ces instances, hommes et femmes, qui ont été choisis pour leurs compétences alors que d'autres le seront uniquement, c'est du moins ce qui sera pensé, pour remplir une obligation de quota. De ce point de vue nous ne rendons pas service à la cause du féminisme.
3. Le Conseil de l'Europe doit rester un parlement crédible aux yeux de nos gouvernement et de nos population. Il ne sert à rien de demander à nos divers parlement de vouloir légiférer pour instaurer une obligation d'atteindre un quota de 40% de femmes dans des instances publiques et privées alors que l'on sait par avance que la plupart d'entre eux sont contre le principe des quotas. Nous devons rester crédible et demander des législations qui permettent et encourage le rééquilibrage dans ce domaine plutôt que d'imposer par le haut un système que la plupart des femmes elles même refuse.

Même si l'on peut comprendre que l'idée d'utiliser la proposition d'instaurer des quotas va dans le sens de mettre dans l'esprit des gens le principe de la ségrégation positive, il n'en reste pas moins que dans cette locution il reste le terme « ségrégation ». Hors les femmes ne méritent aucune forme de ségrégation quelle qu'elle soit, mais doivent être au contraire reconnue pour leurs capacités dans leur façon de gérer des entreprises économiques, des collectivités publiques ou des institutions sociales, ce que d'ailleurs beaucoup d'entre elles font avec des compétences qui souvent dépassent celles de leurs collègues masculins.

A la place de l'instauration de quota, nous proposons par amendements, d'instituer le principe que à « compétences équivalentes » les autorités de nomination des instances de décisions économiques et sociales nomment des femmes et non des hommes aux postes correspondants ceci afin d'atteindre un équilibre hommes-femmes dans ces instances. Cette idée d'instaurer l'encouragement à nommer des femmes plutôt que des hommes dans les cas où les dossiers de postulation sont jugés de valeur équivalente à d'ailleurs été reprise des propos émis par Mme Naghdalyan présidente de la commission des questions économique et du développement lors de la discussion que nous avons eue en commission sur la question des quotas. En développement son point de vue elle a en effet donné cette vision des choses qu'elle n'a malheureusement pas traduit dans sa proposition d'amendement puisqu'elle a maintenu le principe du quota.

Nous vous remercions de suivre nos propositions en temps voulu de façon à ce que ensemble nous défendions la cause des femmes en valorisant leurs capacités plutôt qu'en les dégradant. Aragon disait que la femme est la meilleure de l'homme. Il avait totalement raison. C'est pourquoi nous devons lui donner la place qu'elle mérite dans nos sociétés et nous soutenons cet objectif recherché à travers ce rapport que nous saluons.

 

Herr REIMANN – Ich halte eine politische Debatte, in der es um die Fixierung einer Mindest-Frauenquote von 40% für die Verwaltungs- und Aufsichtsräte von privaten Unternehmen geht, aus verschiedenen Gründen nicht eben für eine Sternstunde des Europarates.

Der erste Grund ist familienmotiviert und dabei für mich persönlich der wichtigste: Meine beiden Töchter vertreten seit eh und je die Meinung, dass Frauenquoten etwas Rückständiges, ja aus ihrer Sicht etwas Despektierliches sind. Einen Posten nur deshalb zu erhalten, weil man eine Frau ist, passt nicht in ihr modernes Weltbild. Persönlichkeit, Bildung und Leistung sollen ausschlaggebend sein, wenn es um die Besetzung von Posten geht, und nicht Nepotismus, Gefälligkeit, oder eben (dank Quoten) das Geschlecht.

Deshalb sagten mir meine Töchter schon früh: «Vater, unterstütze nie politische Vorhaben, die Frauenquoten zum Ziel haben; Du tätest uns keinen Gefallen – im Gegenteil: Du würdest unsere Persönlichkeit als Frau unterlaufen!» Wie recht meine Töchter doch haben, zeigt ein Blick auf die aktuelle Zusammensetzung des Bundesrates, also der Landesregierung in der Schweiz.

Wir haben 7 Ministerien. Davon sind 4, also die Mehrheit, in Frauenhand. Das kann sich bei den nächsten Bundesratswahlen natürlich wieder ändern, aber die Tatsache ist und bleibt, dass es selbst auf höchstem Niveau auch ohne irgendwelche verbindlichen Frauenquoten zu Frauenmehrheiten kommen kann – dank Qualität, Kompetenz und in der Politik natürlich auch dank Zufall, im richtigen Moment am richtigen Ort zur Verfügung gestanden zu haben.

Der zweite Grund, warum Frauenquoten nicht in eine moderne Gesellschaft passen, ist, was den privaten Sektor anbetrifft, um den es mir primär geht, die Einschränkung des freien Wahlrechts. Die Mitglieder von Verwaltungs- und Aufsichtsräten werden gewählt von den Eigentümern der Unternehmen, die an den Schalthebeln ihrer Firmen die besten Leute haben wollen - ganz einfach die fähigsten unter all jenen, die sich zur Verfügung stellen, ungeachtet ihres Geschlechts. Da kann doch nicht der Staat mit der Auflage kommen, die Stellen zu 40% mit Frauen zu besetzen! Das ist ein Einschnitt ins private Eigentumsrecht, der nicht einfach so hingenommen werden kann.

Der dritte Grund schließlich bezieht sich auf die Frage, ob sich eine vierzigprozentige Frauenquote überhaupt immer und überall durchsetzen lässt. Was ist mit jenen Unternehmen, die in Branchen tätig sind, für die sich Frauen a priori weniger interessieren, wie etwa Bergbau, Tief- und Tunnelbau, die Schwer- und die Rüstungsindustrie? Da nützen doch sämtliche progressiven Maßnahmen, Anti-Diskriminierungsprogramme, Gleichstellungszertifikate und all das, was uns zwecks Überwindung der Ungleichstellung von Mann und Frau in diesem Bericht vorgeschlagen wird, nichts und wieder nichts.

Das soll und muss doch einmal klar so gesagt sein. Frauenförderung ist auch aus meiner Sicht, dort, wo es sinnvoll ist und von den direkt betroffenen Mädchen und Frauen auch gewünscht wird, zweifellos zu bejahen. Deshalb stelle ich mit Genugtuung fest, dass an vielen Gymnasien und Hochschulfakultäten heute, im Gegensatz zu meiner Zeit, die Frauen in der Mehrheit sind.

Aber von Gleichstellung mit dem Brecheisen, dort, wo es von den Betroffenen gar nicht gesucht wird, wie das auf der Führungsebene gewisser Branchen eben der Fall sein kann, halte ich nichts. Deshalb lassen wir besser die Finger von solchen Forderungen. Nur dann, wenn die fixen Frauenquoten aus diesem Bericht gekippt werden – dazu liegen uns ja einige Vorschläge vor –, werde ich am Ende diesem Bericht zustimmen.

 

Vers une convention-cadre européenne relative aux droits des jeunes (24 juin 2011) – Doris Stump

Im Namen der sozialdemokratischen Fraktion darf ich die volle Unterstützung dieser beiden Berichte vertreten.

Der Satz «die Jugend ist unsere Zukunft» fällt häufig; auch heute wurde er mehrfach genannt. Leider fehlen dann oft die entsprechenden Umsetzungen dieses Versprechens in verschiedenen Ländern. Die Zahlen sprechen eine andere Sprache.

Die Arbeitslosigkeit unter Jugendlichen ist, wie der sehr gute Bericht von Frau Pejčinovič-Burič zeigt, beängstigend hoch. Arbeitslosigkeit bedeutet Perspektivlosigkeit und ist die Ursache vieler weiterer Probleme wie Gewalt, Depression, Kriminalität usw.

Dies trifft natürlich besonders stark auf diejenigen Länder zu, die in einer ökonomisch schwierigen Situation sind, aber auch auf Länder, denen es noch gut geht. In der Schweiz z.B. ist es offensichtlich, dass Jugendliche ohne eine gute Schulbildung und ohne Berufsausbildung viel stärker von der Erwerbslosigkeit betroffen sind als Jugendliche mit einer guten Ausbildung.

In hoch qualifizierten Berufen kann die Nachfrage in der Schweiz nicht mehr mit eigenen Leuten befriedigt werden. Wir sind auf die Zuwanderung hoch qualifizierter Arbeitskräfte angewiesen, während in der Schweiz aufgewachsene teilweise keine Arbeit finden, eben weil sie nicht über die nötigen Qualifikationen verfügen.

Die sozialdemokratische Fraktion begrüßt deshalb diesen Bericht und unterstützt seine Empfehlungen vollumfänglich. Hier möchte ich noch zwei persönliche Bemerkungen anbringen.

Erstens: Wir dürfen die jugendlichen Arbeitskräfte nicht ausspielen gegen die älteren und die Frauen, die ebenfalls Erwerbsarbeit suchen. Ich denke, wir müssen dafür sorgen, dass die Erwerbsarbeit auf alle verteilt wird, die erwerbstätig sein wollen und nicht anfangen, Leute früher aus dem Arbeitsmarkt zu drängen. Die älteren Erwerbstätigen verfügen über die Erfahrung, um Jugendliche anleiten zu können, und Frauen sind ebenso darauf angewiesen, ökonomisch selbständig zu sein. Wir dürfen sie nicht gegeneinander ausspielen.

Meine zweite Bemerkung betrifft die Investitionen in die Bildung, und zwar bereits für Kinder von 4 bis 7 Jahren. In diesen Jahren wird die Grundlage für die Lernfähigkeit geschaffen. Wir müssen dafür sorgen, dass die intellektuelle Neugier im jugendlichen Alter geweckt wird und erhalten bleibt.

Sprachkompetenz muss früh entwickelt und das Verständnis für Mathematik, Naturwissenschaften und Technik muss früh gefördert werden, damit die Kinder nachher auch an einer Ausbildung interessiert sind, die sie in die Lage versetzt, Berufe zu erlernen, die für die heutige Welt wichtig sind. Nur so werden die Voraussetzungen geschaffen für eine gute Berufsbildung und Arbeitsmarktfähigkeit.

Wir dürfen also nicht warten, bis die Kinder und Jugendlichen aus Schulversagen die Schule frühzeitig verlassen und dann eben auf Sozialhilfe angewiesen sind und unter Umständen irgendwo herumlungern. Wir müssen frühzeitig in die Lernfähigkeit von Kindern investieren. Deshalb unterstützen wir von der sozialdemokratischen Fraktion auch den Bericht zur Rahmenkonvention für Jugendrechte, denn darin sind auch die ganzen Bemühungen um die Bildung und Erwerbstätigkeit enthalten sind.