Le Conseil national en bref

(ats) Le Conseil national rejette l'initiative d'Uniterre pour une agriculture écologique, sans contre-projet. Le lobby paysan a profité des débats pour marquer sa colère envers la politique du conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann.

Les autres décisions du National:

TERRORISTES: il a tacitement prolongé d'un an le délai de traitement d'une motion de l'ancien conseiller aux Etats Dick Marty (PLR/TI) qui demande que la Suisse n'applique pas au-delà de 3 ans des sanctions de l'ONU contre des personnes soupçonnées de terrorisme et qui n'auraient toujours pas été jugées. Il entend ainsi soutenir les efforts entrepris par la diplomatie helvétique en ce sens.

LOGEMENT: il a tacitement prolongé de deux ans le délai de traitement d'une initiative parlementaire de Petra Gössi (PLR/SZ) visant à améliorer la protection juridique des acquéreurs de logements en propriété par étage. Les députés souhaitent attendre les propositions que fera le Conseil fédéral.

ANTIBIOTIQUES: il a tacitement accepté une motion de Manuel Tornare (PS/GE) qui vise à permettre la vente d'antibiotiques à l'unité. Le Conseil fédéral propose de mener une étude-pilote. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

ASSURANCE MALADIE: il a tacitement prolongé de deux ans le délai de traitement d'une initiative parlementaire de Ruth Humbel (PDC/AG) visant à introduire un financement moniste dans l'assurance maladie de base. La sous-commission chargée du dossier, qui a dû aussi s'occuper de la réforme des retraites, a pris du retard dans ses travaux.

CONTRATS: il a classé par 97 voix contre 92 une initiative parlementaire visant à mieux protéger les clients commerciaux contre les clauses abusives des contrats. L'idée était de mettre les PME sur un pied d'égalité avec les consommateurs. La droite a estimé qu'étendre la loi contre la concurrence déloyale serait une ingérence injustifiée dans le fonctionnement des relations commerciales.

POLLUTION DES SOLS: par 117 voix contre 73, il a tenu à accorder une fleur aux sites historiques utilisés pour des tirs. Ils devront continuer de recevoir après 2020 un coup de pouce financier de la Confédération pour leur assainissement. Un projet de loi doit désormais être rédigé. Contre l'avis de sa commission, les élus ont décidé de ne pas classer cette initiative d'Adrian Amstutz (UDC/BE) qui s'émouvait de ce couperet fédéral.

PETITIONS: il a refusé de durcir les conditions d'exportation d'armes en rejetant trois pétitions à deux contre un. La première s'insurgeait contre le dernier assouplissement de la législation. La seconde pétition exigeait l'institution d'une commission de contrôle indépendante sur les exportations d'armes. La dernière réclamait que la Suisse n'exporte que vers les pays qui ont ratifié et mis en œuvre le Traité sur le commerce des armes et qui ne font pas l’objet d’une condamnation récente du Conseil des droits de l’homme.

PETITIONS BIS: il a pris acte sans leur donner suite à six autres pétitions demandant entre autres le port d'arme libre pour les citoyens suisses honnêtes ou d'inscrire la notion de torture psychologique dans le code pénal.

le Conseil des Etats en bref

(ats) PETITIONS: il a pris acte sans leur donner suite à huit pétitions. Celles-ci demandaient, entre autres, de faciliter la participation des personnes handicapées à la vie politique, d'assurer un prix minimal pour le sucre, d'améliorer les liaisons ferroviaires et autoroutières en Suisse romande ou d'introduire un mécanisme d'adaptation automatique de l'âge de la retraite jusqu'à 67 ou 70 ans.