Le Conseil des Etats doit encore donner son aval.
Le Square Kilometre Array Observatory (SKAO) est un projet de radiotélescope qui aura une surface collectrice d'approximativement un kilomètre carré. Déployé en Afrique du Sud et en Australie, il est piloté depuis Jodrell Bank, au Royaume-Uni. Sept Etats sont déjà impliqués. Un consortium de 50 chercheurs suisses est coordonné par l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne.
Skao est le radiotélescope le plus puissant jamais construit, a expliqué Fabien Fivaz (Vert-e-s/NE). Il devrait permettre des "avancées révolutionnaires dans la compréhension de l'univers, principalement en ce qui concerne la formation et l'évolution des premières étoiles et galaxies", a complété le conseiller fédéral Guy Parmelin. Le coût total du projet est évalué à près de deux milliards d'euros.
Adhésion pleine et entière
En septembre 2020, le Parlement a déjà approuvé 8,9 millions de francs, dans le cadre du message FRI 2021-2024, en vue d'une adhésion de la Suisse à l'organisation internationale SKAO. Une analyse du Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI) estime cependant que seule une adhésion pleine et entière assurerait un retour sur investissement satisfaisant pour la Suisse.
Le crédit autorisé ne permet toutefois pas à la Suisse de participer à la construction et au fonctionnement de SKAO au-delà de 2024. Le crédit doit donc être augmenté, afin d'assurer le financement de la participation suisse jusqu'en 2030. Le Conseil fédéral pourra ainsi conclure d'ici 2030, l'adhésion de la Suisse à l'organisation.
Les grandes infrastructures de recherche internationales auxquelles la Suisse participe sont en général portées par un noyau européen. Avec SKAO, ce sont trois Etats du Commonwealth (le Royaume-Uni, l'Australie et l'Afrique du Sud) qui jouent un rôle prépondérant dans le pilotage et le financement du projet.
Par ailleurs, M. Parmelin a souligné l'impact bénéfique pour l'industrie du pays. La participation de la Suisse assurera l'accès au marché généré par la construction du SKAO. "On attend également un retour industriel indirect et un renforcement du positionnement et de la visibilité internationale de nos entreprises."