(ats) Le Parlement pourrait se pencher rapidement sur le rachat de Credit Suisse par UBS. Si un quart des membres d'un Conseil le réclame, une session extraordinaire sera agendée dans la foulée. Une option envisageable, selon la présidente de la Délégation des finances.

La Délégation des finances (DélFin) des Chambres fédérales a approuvé dimanche les crédits d'engagement proposés par le Conseil fédéral. Selon la loi sur le Parlement, si un engagement urgent est supérieur à 500 millions de francs, un quart des membres d'un conseil peuvent demander la convocation de l'Assemblée fédérale en session extraordinaire.

"En principe, le président du National et la présidente du Conseil des Etats reçoivent ce matin lundi une lettre annonçant la décision de la DélFin d'autoriser le crédit d'engagement urgent. Ensuite, le Parlement peut demander une session extraordinaire dans un délai d'une semaine après l'accord de la DélFin", précise la présidente de la DélFin, Ursula Schneider Schüttel (PS/FR), interrogée par Keystone-ATS.

La session extraordinaire doit impérativement avoir lieu au cours de la troisième semaine qui suit le dépôt de la demande de convocation. Elle pourrait donc se dérouler après Pâques. "Il y aura certainement assez de parlementaires qui vont demander une telle session extraordinaire", estime Mme Schneider Schüttel.

Partis critiques

Dimanche soir, plusieurs partis ont vertement critiqué la débâcle du Credit Suisse et certaines décisions prises par le Conseil fédéral. Les critiques les plus virulentes sont venues du PS et de l'UDC. Le co-président du Parti socialiste, le conseiller national argovien Cédric Wermuth, a déjà réclamé l'instauration d'une commission d'enquête parlementaire, instrument rare et complexe à mettre sur pied.

La dernière session extraordinaire en date remonte à l'automne dernier. L'UDC avait obtenu une telle session pour débattre du sauvetage de l'énergéticien Axpo, après que le Conseil fédéral avait débloqué un crédit d'engagement urgent de 10 milliards de francs pour faire face à la flambée des prix de l'énergie.