(ats) La participation politique des personnes en situation de handicap doit être améliorée. Le National a adopté lundi, par 104 voix contre 71, un postulat de commission demandant au Conseil fédéral de se pencher sur les mesures nécessaires à prendre.

Les personnes en situation de handicap représentent 22% de la population suisse actuelle. Mais elles sont largement sous-représentées dans les milieux politiques, a rappelé Jean Tschopp (PS/VD) pour la commission.

Il n’existe pas de règles spécifiques permettant d’établir l’égalité des chances en politique. Ce alors que les personnes en situation de handicap sont concernées par les questions politiques dans tous les domaines et apportent une expertise spécifique. Et de saluer ses collègues députés Christian Lohr (Centre/TG), Philippe Kutter (Centre/ZH) et Islam Alijaj (PS/ZH), tous trois en situation de handicap, et qui ont montré la voie avec leur courage et leur abnégation.

Le postulat demande d'examiner comment la Confédération et les cantons peuvent promouvoir une participation égalitaire et autodéterminée des personnes en situation de handicap à la vie politique. Le rapport doit aussi évaluer la compensation financière des désavantages en cas d'engagement politique au sein de partis ou d'organisations de la société civile ainsi que lors de campagnes électorales.

Enfin, la manière de garantir une meilleure consultation des personnes en situation de handicap dans les commissions extraparlementaires permanentes doit être analysée.

Opposition à droite

Ce postulat ne servira rien, il s'agira simplement d'un rapport de plus. Il est juste de soutenir les personnes en situation de handicap dans leur participation à la vie politique. Mais il y a des limites à ce qu'on peut faire, a opposé en substance Benjamin Fischer (UDC/ZH). Il a été suivi par son parti et quelques élus PLR.

Aujourd'hui, des personnes sous curatelle ne jouissent pas de tous leurs droits politiques, notamment au niveau du droit de vote et d'éligibilité. Plus largement, il faut montrer comment améliorer la situation des personnes en situation de handicap, car il y a des efforts à faire en la matière, selon la ministre de l'intérieur Elisabeth Baume-Schneider. Ce postulat permettra l'examen d'instruments tout à fait concrets.