(ats) La Main Tendue, Pro mente sana, Santépsy ou la ligne 143 doivent être soutenues à long terme. Le Conseil des Etats a transmis mercredi par 29 voix contre 2 une motion du National qui charge la Confédération de garantir le financement de ces associations de prévention.

La motion de Christophe Clivaz (Vert-e-s/VS), déposée durant la pandémie de Covid-19, souligne l'importance de ces organisations, "compte tenu du fardeau qui pèse sur la santé mentale de la population". La Suisse a vécu une hausse importante des consultations mentionnant des souffrances mentales, des tendances suicidaires, des dépendances et de la solitude, selon les chiffres de Tél 143.

Une co-subvention servant à couvrir l'augmentation de l'activité de Tél 143 par l'Office fédéral de la santé publique et Promotion Santé Suisse a pu être obtenue en peu de temps dans le cadre de la pandémie. Toutefois, ce financement n'est pas pérenne à long terme, rappelle le motionnaire. Or, il faut un soutien plus sûr dans le domaine de la prévention.

Ce soutien pourrait aussi bien être directement apporté par la Confédération, qu’indirectement au travers par exemple de la fondation Promotion Santé Suisse. L’objectif de cette démarche n’est pas de remplacer les financements d’origine cantonale ou privée que perçoivent déjà les prestataires en question, mais de les compléter.

"Personne ne conteste que la détresse psychologique a augmenté en Suisse et que les institutions d'aide sont très demandées. Mais leur financement incombe en premier lieu aux cantons", a avancé la ministre de la santé Elisabeth Baume-Schneider. Ils sont en première ligne pour assurer la pérennité de ces services.