(ats) Les cigarettes électroniques à usage unique, ou "puffs", seront interdites à la vente en Suisse. Mercredi, par 19 voix contre 11, le Conseil des Etats a transmis au Conseil fédéral une motion en ce sens du National, émanant de Christophe Clivaz (Vert-e-s/VS).

Les puffs sont présents sur le marché suisse depuis 2020. Les adolescents et les pré-adolescents sont particulièrement attirés par ces produits colorés et aux multiples arômes. La tendance à la consommation est à la hausse, selon le Valaisan.

Or ces cigarettes électroniques peuvent contenir, sans contrôle, des quantités élevées de nicotine, surpassant même parfois le seuil légal de 20 mg/ml, quantité correspondant à plusieurs centaines de bouffées de cigarettes conventionnelles, soit plus d'un paquet, souligne l'écologiste. Par ailleurs, elles contiennent de la nicotine sous forme de sel de nicotine, pas plus dangereux que la nicotine, mais plus addictif.

Au nom de la commission, Flavia Wasserfallen (PS/BE) s'est également montrée préoccupée face à ces produits, dont le prix abordable, les arômes attractifs et le design séduisant ciblent particulièrement les jeunes et les exposent à un risque accru de dépendance. Et de souligner l'aspect jetable de ces produits, qui sont souvent mal éliminés.

Les "puffs" présentent des risques pour la santé, occasionnent des dommages à l'environnement et mènent à des coûts pour tout le monde, a résumé la Bernoise.

Ne pas faire cavalier seul

Le Conseil fédéral était initialement opposé à la motion, refusant toute interdiction prématurée qui créerait des entraves techniques au commerce. Il rappelait que l'UE ne connaît pas d'interdiction de ces produits. La Suisse ne doit pas faire cavalier seul, a approuvé Hannes Germann (UDC/SH), demandant de rester pragmatique.

Toutefois, se disant consciente de la problématique, la ministre de la santé Elisabeth Baume-Schneider a accepté la décision. Des pays en Europe, comme la France ou le Royaume-Uni, mais aussi des cantons, tels que le Valais ou le Jura, ont déjà pris des mesures, a-t-elle concédé.

Et d'admettre que d'autres mesures proposées par le gouvernement, comme rendre les arômes moins attractifs ou fixer un taux d'imposition plus élevé, n'auraient pas les mêmes effets. Au vote, l'UDC et la majorité du PLR se sont opposés à la motion.