Dans son message sur la stratégie de coopération internationale 2021-2024, le Conseil fédéral définit l’orientation stratégique de la coopération au développement, de l’aide humanitaire ainsi que de la promotion de la paix et de la sécurité humaine.
Eu égard aux conséquences de la crise du coronavirus, la commission est d’avis que les priorités, l’orientation stratégique ainsi que le cadre financier de la coopération internationale doivent être revues. À ses yeux, l’aide humanitaire gagnera en importance en raison des répercussions de la pandémie. Elle estime donc qu’une plus grande part des ressources de la coopération internationale devrait lui être consacrée. Dans ce contexte, la commission a chargé les départements compétents d’indiquer comment la stratégie de coopération internationale peut être adaptée de manière efficace et concrète aux défis et aux changements résultant de la pandémie de coronavirus.
Lors de sa prochaine séance, qui se tiendra le 26 mai 2020, la commission se prononcera sur les crédits-cadres sollicités par le Conseil fédéral.
Crise du COVID-19
La commission a fait le point sur la situation et les perspectives de la crise sous l’angle de la politique extérieure. Les mesures de soutien aux citoyens suisses à l’étranger et la campagne de rapatriement lancée par le DFAE ont notamment été abordées.
En outre, la commission s’est renseignée sur les actions coordonnées de lutte contre la crise, engagées aux niveaux européen et multilatéral, et appuyées par la Suisse. À ce sujet, il a notamment été question de l’aide humanitaire, qui est en train de gagner en importance en raison de la crise actuelle. Lors des discussions, la commission a décidé, par 16 voix contre 8, de déposer une motion (20.3131) visant à charger le Conseil fédéral de relever de 100 millions de francs le budget alloué à l’aide humanitaire pour l’année 2020. Il s’agit notamment de prendre en considération les appels d’organisations internationales telles que l’ONU, le CICR et l’IFRC pour lutter contre la crise du COVID-19 et gérer la situation précaire dans les camps de réfugiés. Concernant les conditions dans les camps de réfugiés situés en mer Égée sur le territoire de la Grèce, la commission a adressé une lettre à la cheffe du Département fédéral de justice et police afin d’exprimer ses préoccupations et d’exiger une action rapide.
En vue de garantir que le regroupement des familles et le rétablissement de la libre circulation des personnes puissent avoir lieu rapidement, la commission a décidé, par 14 voix contre 7 et 1 abstention, de déposer une motion (20.3130) chargeant le Conseil fédéral d’élaborer une feuille de route pour la réouverture progressive des frontières nationales.
Par ailleurs, la commission a décidé, par 16 voix contre 6 et 2 abstentions, de proposer à son conseil d’adopter une déclaration (20.036) visant la mise en place d’un cessez-le-feu mondial. Cette déclaration doit appeler la communauté internationale et tous les États impliqués dans un conflit à participer immédiatement à un cessez-le-feu global et à unir leurs efforts pour lutter contre la pandémie de coronavirus et ses conséquences, dans un esprit de solidarité mutuelle. Cette déclaration fait ainsi référence à celle du Secrétaire général de l’ONU du 23 mars 2020.
Adhésion aux Nouveaux accords d’emprunt du FMI (20.023)
Dans ce message, le Conseil fédéral propose l’approbation de l’adhésion de la Suisse aux Nouveaux accords d’emprunt (NAE) modifiés du Fonds monétaire international (FMI). La modification concerne en particulier un doublement des moyens prévus par les NAE visant à préserver les ressources du FMI. En présence du conseiller fédéral Ueli Maurer, la commission a notamment souligné l’importance des NAE compte tenu des répercussions économiques et sociales de la pandémie de coronavirus.
L’entrée en matière n’a pas été contestée. Au vote sur l’ensemble, la commission a adopté le projet du Conseil fédéral par 22 voix contre 0 et 3 abstentions.