Rétrospective de la 44e législature des Chambres fédérales
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7. Finances publiques
92.082 |
Loi sur les fonds de
placements. Révision |
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Anlagefondsgesetz. Revision
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Message : 14.12.1992 (FF 1993 I, 189/BBl 1993 I, 217)
Mo 93.3528 (CAJ-CN 92.082) |
Allègements fiscaux dans le domaine des
placements |
(RK-NR 92.082) |
Fiskalische Massnahmen im Bereich der
Anlagefonds |
Situation initiale
Le Conseil fédéral soumet à l'Assemblée fédérale une
révision totale de la loi fédérale du 1er juillet 1966 sur les fonds de placement.
Cette révision s'attache à rétablir la compétitivité de la place financière suisse,
adapter la loi aux directives européennes applicables en la matière, améliorer la
protection des investisseurs par une transparence accrue. Ce projet de loi ne renferme que
des dispositions fondamentales et vise uniquement à protéger les investisseurs dont le
statut a été amélioré par une renforcement de leurs droits dans la procédure
administrative et par une extension des moyens et du devoir d'information. Il faut
également noter que la coopération avec les autorités étrangères de surveillance des
fonds de placement sera dorénavant réglementée.
Délibérations
CN |
16.12.1993 |
BO 1993, 2449 |
CE |
01.03.1994 |
BO 1994, 17 |
CN |
15.03.1994 |
BO 1994, 350 |
CE |
17.03.1994 |
BO 1994, 308 |
CN / CE |
18.03.1994 |
Votations finales (170:0 / 42:0) |
La compétitivité du marché suisse des fonds de
placements doit être renforcée. A cet effet, en décembre 93, le Conseil national
approuve par 110 voix sans opposition la révision totale de la loi sur les fonds de
placement. Il refuse que le Conseil fédéral puisse limiter le nombre d'investisseurs
pouvant participer à un portefeuille collectif interne. Par 70 voix contre 42, il accepte
une proposition de Charles Poncet (GE, L) qui, s'agissant de la collaboration
internationale des autorités de surveillance, souhaite qu'aucune information ne soit
transmise lorsque l'entraide pénale n'est pas accordée. Contre l'avis du Conseil
fédéral et de la gauche, il adopte également par 58 voix contre 49 une motion de la
Commission des affaires juridiques exigeant des allégements fiscaux dans le domaine des
placements. Il s'agit notamment de réaménager l'impôt anticipé de façon à le rendre
compatible avec les normes européennes. Une minorité de gauche s'oppose vainement à ce
qu'elle qualifie de privilège fiscal. Le conseiller fédéral Otto Stich n'a pas plus de
succès en rappelant le récent allégement des droits de timbre.
A la session de printemps 94, le Conseil des Etats
suit largement les décisions du Conseil national et adopte par 25 voix contre 0 la
révision de la loi. Il rejette toutefois tacitement la réglementation restrictive
adoptée par le Conseil national en matière de collaboration internationale. Avec
l'accord du Conseil fédéral, le Conseil des Etats revient à la version antérieure qui
ne prévoit qu'un seul cas dans lequel aucune information ne peut être transmise à des
autorités pénales, à savoir lorsque l'entraide internationale en matière pénale est
exclue. En acceptant la motion relative au réaménagement de l'impôt anticipé par 13
voix contre 8, il se rallie au Conseil national, comme il le fait également en refusant
que le Conseil fédéral puisse limiter le nombre d'investisseurs pouvant participer à un
portefeuille collectif interne par 15 voix contre 13, contre l'avis de la commission.
Le 15 mars, le Conseil national maintient deux
divergences avec le Conseil des Etats à propos de la disposition sur le contrôle ou
l'estimation de la valeur des immeubles et du règlement des litiges concernant le contrat
de dépôt collectif. Il se rallie par contre au Conseil des Etats au sujet de l'entraide
administrative.
Le Conseil des Etats suit le Conseil national et
élimine sans discussion les dernières divergences avec le Conseil national le 17 mars
1994.
Rétrospective 1991-1995 - © Services du Parlement,
CH-Berne
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