Rétrospective de la 44e législature des Chambres fédérales

1. Politique d'Etat et ordre juridique

93.452 Initiative parlementaire.
Modification des conditions d'éligibilité au Conseil fédéral (Commission des institutions politiques du Conseil national)
Parlamentarische Initiative.
Änderung der Wählbarkeitsvoraussetzungen für den Bundesrat (Staatspolitische Kommission des Nationalrates)

Rapport de la commission: 28.10.1993 (FF IV, 566 / BBl IV, 554)
Avis du Conseil fédéral: 13.06.1994 (FF III, 1356 / BBl III, 1370)

Situation initiale

La Commission des institutions politiques préconise d'abroger purement et simplement la deuxième phrase du 1er alinéa de l'article 96 de la constitution, qui stipule que l'on ne peut choisir plus d'un membre du Conseil fédéral dans le même canton. La commission a résolu de traiter cet objet après s'être penchée sur plusieurs initiatives parlementaires demandant soit un assouplissement soit une abrogation de la clause du canton de résidence. Ces interventions avaient été déposées à la suite de l'élection de remplacement au Conseil fédéral des 3 et 10 mars 1993, lors de laquelle on avait pu constater une fois de plus que la clause du canton limite fâcheusement la liberté de choix de l'Assemblée fédérale.

Le Conseil fédéral, dans son avis, est parvenu à la conclusion qu'à l'heure actuelle, l'abrogation de la clause cantonale par une révision partielle de la constitution n'est pas la solution appropriée et s'est référé notamment aux avis, négatifs pour la plupart, des cantons latins.

Délibérations

CN 30.01.1995 BO 1995, 173
CE 03.10.1995 BO 1995, 970

Le Conseil national a rejeté une proposition de non-entrée en matière déposée par les socialistes et a approuvé l'abrogation de la clause du canton par 61 voix contre 48.

Parallèlement à cet objet, le Conseil des Etats a traité l'initiative parlementaire Schiesser (93.047), à laquelle il avait donné suite le 30 septembre 1993. La Commission des institutions politiques du Conseil des Etats a maintenu la position qu'elle avait exprimée en 1993, selon laquelle il n'y avait pas lieu de mettre sur pied un projet distinct. Elle a estimé en effet que la question est étroitement liée à la réforme - prioritaire - du gouvernement et qu'il convenait par conséquent de la traiter dans ce cadre. Le Conseil a décidé par 28 voix contre 9 de ne pas entrer en matière sur le projet. Il a cependant maintenu l'initiative Schiesser, en prorogeant jusqu'à la session d'automne 1997 le délai imparti pour son traitement.

Rétrospective 1991-1995 - © Services du Parlement, CH-Berne

 

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