Rétrospective de la 44e législature des Chambres fédérales
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2. Politique étrangère
92.065 |
Coopération avec les Etats
d'Europe centrale et orientale. Poursuite |
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Zusammenarbeit mit ost- und
mitteleuropäischen Staaten. Weiterführung |
Message: 01.07.1992 (FF V, 469 / BBl V, 481)
Situation initiale
Le Conseil fédéral demande le relèvement à un montant
total de 1,4 million de francs de l'actuel crédit de programme de 800 millions
de francs destiné à la poursuite de la coopération renforcée avec les Etats d'Europe
centrale et orientale ainsi que son extension explicite aux membres de la Communauté des
Etats indépendants (CEI). Le soutien suisse aux pays de la CEI devra intervenir dans les
mêmes domaines que ceux où la Suisse collabore déjà avec les Etats d'Europe centrale
et orientale: l'économie, la politique, le secteur social et la santé, l'environnement
et l'énergie, la culture, la science et la recherche, les relations de bon voisinage. Les
actions menées devront toutefois être plus ciblées et davantage concentrées.
L'arrêté fédéral proposé complète l'arrêté
fédéral du 29 janvier 1992.
Délibérations
CE |
03.12.1992 |
BO 1992, 1134 |
CN |
04.04.1993 |
BO 1993, 108 |
CE |
09.03.1993 |
BO 1993, 90 |
Le Conseil des Etats a approuvé l'arrêté
fédéral sur la poursuite de la coopération renforcée avec les Etats d'Europe centrale
et orientale par 32 voix contre 2. Seul Willy Loretan (R, AG) s'est opposé à l'octroi du
crédit proposé, demandant que l'aide à la Russie soit assortie de la condition d'un
retrait des troupes russes des pays baltes.
Au Conseil national, les porte-parole du Parti des
automobilistes, du PDC et de l'UDC ont demandé le renvoi du projet, invoquant le déficit
actuel des finances fédérales. Ils ont estimé préférable d'attendre l'instauration de
la démocratie et de l'économie de marché dans les Etats de la CEI. Les partisans du
projet ont toutefois souligné que les crédits constituaient un moyen de s'opposer à la
menace d'un retour à des formes de gouvernement autoritaires. Les propositions de non
entrée en matière ont été clairement rejetées. Manfred Arreger (R, LU) et François
Loeb (R, BE) ont eux aussi demandé que le crédit soit octroyé sous condition du retrait
des troupes russes des pays baltes. Georg Stucky (R, ZG) a proposé quant à lui que les
fonds soient entièrement consacrés à la rénovation des centrales nucléaires dans les
pays de l'Est. Peter Baumberger (C, ZH) a exigé, outre le renouvellement de l'équipement
des centrales nucléaires, l'arrêt des installations, l'assainissement du réseau de gaz
naturel ainsi qu'une meilleure utilisation de l'énergie. Une minorité du groupe
socialiste a proposé la mise hors service, dans les pays de l'Est, des centrales
nucléaires "à risques". Le conseiller fédéral René Felber a exclu un
renouvellement de l'équipement des centrales nucléaires en raison des coûts élevés,
de l'ordre de 100 milliards de francs, qu'exigerait une telle mesure. Une mise hors
service des centrales nucléaires serait par ailleurs inopportune car certaines régions,
privées de courant, se verraient obligées de recourir aux centrales à charbon pour la
production d'électricité. Le Conseil a rejeté l'ensemble des propositions.
Le Conseil des Etats s'est rallié à une
proposition du Conseil national demandant que le Conseil fédéral présente chaque année
un rapport sur cet objet. Il s'agissait de l'unique divergence entre les deux Conseils.
Rétrospective 1991-1995 - © Services du Parlement,
CH-Berne
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