Rétrospective de la 44e législature des Chambres fédérales

10. Politique foncière, Logement

91.058 Délai d'interdiction de revente des immeubles non agricoles.
Modification
Sperrfrist für die Veräusserung nichtlandwirtschaftlicher Grundstücke.
Änderung

Message: 30.09.1991 (FF IV, 437 / BBl IV, 449)

Situation initiale

Les mesures urgentes instaurées le 6 octobre 1989 pour lutter temporairement contre la spéculation foncière et freiner la demande de terrains dans le secteur urbain sont appliquées depuis environ deux ans. L'évolution de la situation sur le marché foncier comme les expériences faites par les autorités d'application ont incité le Parlement à réviser l'arrêté fédéral concernant une interdiction de revente des immeubles non agricoles. A ces fins, il a transmis au Conseil fédéral trois motions lui demandant en substance de réduire le délai d'interdiction de revente de cinq ans à trois ans et de combler certaines lacunes dans la définition du principe d'interdiction.

Délibérations

CN 26.11.1991 BO 1991, 2104
CE 05.12.1991 BO 1991, 996
CN 11.12.1991 BO 1991, 2349
CE / CN 13.12.1991 Votations finales
(A. Délai d'interdiction 29:8, 85:87;
B. Charge maximale: 33:2, 96:52)

Le Conseil national a adopté le premier le projet du Conseil fédéral. La proposition de supprimer intégralement le délai d'interdiction a échoué, encore que de justesse, par 99 voix contre 90. Entre-temps, le Conseil des Etats s'est précisément déterminé - sur proposition de sa commission - en faveur de cette solution, et ce en abrogeant l'arrêté fédéral concerné par une majorité nette de 27 voix contre 11.

Le Conseil national a confirmé la décision de la petite Chambre : contre la proposition de la majorité de sa commission et par 93 voix contre 88, il a, par un vote à l'appel nominal, mis fin à l'arrêté fédéral sur une délai d'interdiction de revente des immeubles non agricoles de cinq ans. L'impulsion à ce revirement a été donné, à côté de l'absence de nombre d'anciens partisans du maintien de l'arrêté, par le changement d'avis de deux représentants du parti qui s'étaient, l'année précédente, encore exprimés publiquement contre les incohérences de la politique en matière de droit foncier.

Quoi qu'il en soit, deux jours plus tard, lors des votations finales, les partisans du délai d'interdiction reprenaient la majorité. Par 87 voix contre 85, le Conseil national revenait sur la suppression. Une proposition PRD de refaire le vote échouait. Ainsi l'état valable en 1989 resta en vigueur.

Rétrospective 1991-1995 - © Services du Parlement, CH-Berne

 

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