Rétrospective de la 44e législature des Chambres fédérales

10. Politique foncière, Logement

92.006 Délai d'interdiction de revente d'immeubles non agricoles.
Modification de l'arrêté fédéral
Sperrfrist für die Veräusserung nichtlandwirtschaftlicher Grundstücke.
Änderung des Bundesbeschlusses

Message: 22.01.1992 (FF I, 835 / BBl I, 841)

Situation initiale

Après l'échec du premier projet (cf. ci-dessus, objet No 91.058), le Conseil fédéral a à nouveau présenté un message sur les délais d'interdiction de revente d'immeubles non agricoles. Le Conseil fédéral revient essentiellement sur la requête du Parlement, rejetée de justesse en 1991, de limiter cette mesure de cinq à trois ans, et étend la réglementation d'exception contre ce qu'il est convenu d'appeler "les ventes en cascade".

Délibérations

CE 03.03.1992 BO 1992, 63
CN 12.03.1992 BO 1992, 437
CE 18.03.1992 BO 1992, 222
CN 19.03.1992 BO 1992, 557
CE / CN 19.03.1992 Clause d'urgence (41:0, 126:49)
CE / CN 20.03.1992 Votations finales (36:2, 125:31)

Le Conseil des Etats a jugé opportun de ne pas suivre les propositions du Conseil fédéral et a persisté, par une majorité des deux tiers, à vouloir une suppression pure et simple du projet. Au Conseil national, un souhait de même nature émanant des rangs bourgeois de même que - à la suite de l'échec de celui-ci - une proposition subsidiaire Gysin (R, BL) ont été rejetés de justesse, à l'issue d'un vote à l'appel nominal, par 97 voix contre 87 (et dix abstentions), respectivement 96 voix à 83. La majorité fut encore plus mince lorsqu'il s'est agi de savoir s'il y avait lieu de réduire la durée de validité à moins de trois ans. La proposition du Conseil fédéral a obtenu 92 voix contre 89. Au cours de la discussion par article, des amendements ont été apportés au texte original, en particulier s'agissant de lier les gains sur le renchérissement au renchérissement réel, modification que Arnold Koller, conseiller fédéral, a pu accepter, en sa qualité de représentant du gouvernement, avec la majorité du conseil.

Au deuxième tour des délibérations, le Conseil des Etats est revenu sur sa décision d'origine et a entrepris la discussion par article du projet après que l'Association suisse des locataires eu menacé de lancer un référendum en cas de levée du délai d'interdiction. Cette association a exprimé des réserves de fond lorsque quatre députés romands radicaux et libéraux eurent recommandé une abrogation aussi rapide que possible de l'arrêté fédéral en question. Au cours de la discussion par article, la Chambre haute s'est largement ralliée aux décisions du Conseil national, mais elle a fixé - avec l'accord de fond de Arnold Koller, conseiller fédéral - la durée de validité de la loi à deux ans.

Rétrospective 1991-1995 - © Services du Parlement, CH-Berne

 

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