Rétrospective de la 44e législature des Chambres fédérales
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13. Politique de santé
93.434 |
Initiative parlementaire
(Haering Binder) Interruption de grossesse. |
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Révision du Code pénal |
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Parlamentarische Initiative
(Haering Binder) Schwangerschaftsabbruch. |
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Revision des Strafgesetzbuches
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Situation initiale
Ladite initiative demande:
"La réglementation de l'interruption de grossesse
doit être révisée selon les principes suivants:
- L'interruption n'est pas punissable durant les premiers mois
de la grossesse (solution des délais).
- Après écoulement du délai légal, l'interruption ne peut
être autorisée que si un médecin confirme que cette mesure est la seule susceptible
d'écarter, d'une manière acceptable pour la personne enceinte, un danger menaçant la
vie de celle-ci ou portant gravement atteinte à sa santé physique ou psychique."
La majorité de la commission du Conseil national se rallie
aux arguments avancés par l'auteur de l'initiative. Elle souligne notamment qu'il n'est
que temps de mettre un terme aux disparités qui caractérisent l'application de la loi
concernée, source d'inégalité de traitement et d'insécurité sur le plan juridique.
Certains membres de la commission n'ont toutefois donné
leur approbation qu'à la condition formelle que pour les couples mariés, il soit tenu
compte, dans la mesure du raisonnable, de l'avis du conjoint.
La commission s'est finalement prononcée par 16 voix contre 3, et avec
3 abstentions, en faveur d'un examen de fond des questions soulevées par
l'initiative.
Délibérations
CN |
03.02.1995 |
BO 1995, 339 |
Au Conseil national, le débat, plusieurs fois
reporté, a été classé dans la catégorie IV de sorte que seuls les deux rapporteurs de
la commission et l'auteur de l'initiative ont pu s'exprimer oralement. Le groupe PDC, Otto
Zwygart (U, BE), Werner Scherrer (-, BE) et Reinhard Müller (V, AG) ont déposé, pour
certains avec un exposé écrit des motifs, la proposition de ne pas donner suite à
l'initiative. Ils ont relevé que la protection de la vie avant la naissance était une
tâche élémentaire de l'Etat. Le PDC s'est déclaré prêt à examiner dans quelles
circonstances la femme concernée pouvait, malgré un acte contraire à la loi, être
libérée de la peine. Barbara Haering Binder, première signataire de l'initiative qui
avait été élaborée par un intergroupe de travail, a souligné que l'introduction de la
solution des délais ne constituait en aucun cas une approbation naïve des interruptions
de grossesse. Mais des dispositions pénales ne sont pas des mesures appropriées pour
empêcher les interruptions de grossesse. Lors du vote, 91 conseillers nationaux se sont
prononcés pour la proposition de la commission qui préconisait de donner suite à
l'initiative et 85 députés ont voté contre.
Rétrospective 1991-1995 - © Services du Parlement,
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