Rétrospective de la 44e législature des Chambres fédérales
|
 |
13. Politique de santé
94.059 |
Conventions internationales
sur les stupéfiants. Adhésion |
|
Internationale
Betäubungsmittelübereinkommen. Beitritt |
Message: 22.06.1994 (FF III 1249 / BBl III 1273)
Situation initiale
Par le présent message, le Conseil fédéral soumet au
Parlement, en lui proposant de les approuver, la Convention de 1971 sur les substances
psychotropes et le Protocole de 1972 portant amendement de la Convention unique de 1961
sur les stupéfiants. Ces deux conventions complètent la Convention unique de 1961 que la
Suisse a déjà ratifiée en 1968. L'adhésion de la Suisse à ces conventions, dont
respectivement 129 et 124 Etats sont Parties, répond à un voeu pressant formulé depuis
de nombreuses années par la communauté internationale. Cette adhésion permettra de
combler les lacunes du contrôle international qu'entraînait la position marginale de la
Suisse. Au fils des ans, notre pays est devenu une plaque tournante du commerce des
substances psychotropes, commerce auquel elle n'était pas en mesure de faire face, faute
de bases légales. Pour mettre en application les conventions, le Conseil fédéral
propose de compléter la loi fédérale sur les stupéfiants. Le contrôle des substances
psychotropes et des précurseurs suscitera en partie un surcroît considérable de travail
pour la Confédération et les cantons. Les organisations professionnelles privées seront
associées à ce contrôle.
Délibérations
CE |
15.12.1994 |
BO 1994, 1328 |
CN |
21.03.1995 |
BO 1995, 769 |
CE / CN |
24.03.1995 |
Votations finales (43:0 / 108:56)
(seulement loi sur les stupéfinats) |
Au Conseil des Etats, deux propositions de renvoi
reflétant des positions opposées ont fait l'objet d'une discussion animée. Le
rapporteur de la commission Kurt Schüle (R, SH) a relevé que, après l'adhésion de la
Suisse à ces deux conventions, de grandes options dans la politique nationale en matière
de lutte contre la drogue seraient encore à prendre. Les mesures sont spécifiquement
axées sur la lutte contre le trafic international de stupéfiants. Les auteurs des
propositions ont admis les arguments des partisans du projet et ont retiré leurs
propositions. Dans la révision de la loi sur les stupéfiants, la Chambre haute n'a
apporté que deux petites modifications au projet du Conseil fédéral. L'adhésion aux
deux conventions a été approuvée respectivement par 22 voix contre 3 et 20 voix contre
une.
Au Conseil national également, des propositions de
renvoi ont été présentées pour des raisons différentes. Une minorité Paul
Rechsteiner (S, SG) a exprimé des réserves: de nouveaux obstacles sont placés pour la
légalisation du cannabis et la nouvelle réglementation concernant les somnifères et les
tranquillisants devrait également être prise en considération dans la législation sur
le contrôle des médicaments. Par ailleurs, Rudolf Keller (D, BL) aurait voulu que la
Suisse ratifie en plus la troisième convention internationale, la convention de Vienne de
1988. Les deux propositions de renvoi ont été rejetées et les deux conventions
approuvées respectivement par 108 voix contre 42 et 107 voix contre 42. Lors de la
révision de la loi sur les stupéfiants, Paul Rechsteiner aurait voulu corriger déjà le
cours de la politique suisse en la matière. Il lui a été rétorqué que le moment
n'était pas opportun. La révision a été approuvée telle que le Conseil des Etats
l'avait votée.
Rétrospective 1991-1995 - © Services du Parlement,
CH-Berne
|