Rétrospective de la 44e législature des Chambres fédérales
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13. Politique de santé
95.019 |
Contrôle du sang, des
produits sanguins et des transplants. |
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Arrêté fédéral |
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Kontrolle von Blut und
Blutprodukten und Transplantaten. |
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Bundesbeschluss |
Message: 01.03.1995 (FF II, 945 / BBl II, 985)
Situation initiale
Les compétences en matière de contrôle du sang et des
produits sanguins sont réparties entre la Confédération et les cantons. Après les
infections par le VIH contractées dans les années quatre-vingt-cinq par un certain
nombre de personnes lors de la transfusion de sang et de produits sanguins contaminés, le
Département fédéral de l'Intérieur a donné à un groupe de travail "Sang et
sida" le mandat d'analyser la situation dans ce domaine et de proposer des mesures
propres à remédier aux éventuelles lacunes. Il s'agit d'une solution ponctuelle
transitoire, le sang et les produits sanguins devant être soumis à la future nouvelle
loi fédérale sur les agents thérapeutiques.
Le projet d'arrêté prévoit que certaines activités en
relation avec le sang et les produits sanguins seront soumises à autorisation. La
délivrance des autorisations, comme le contrôle, relèveront d'une seule et unique
autorité. Une ordonnance déléguera ces compétences à l'Office fédéral de la santé
publique.
Délibérations
CE |
12.06.1995 |
BO 1995, 546 |
CN |
28.09.1995 |
BO 1995, 1966 |
Le Conseil des Etats, après avoir suivi en tous
points les propositions de modifications de sa commission, également approuvées par la
conseillère fédérale Ruth Dreifuss a adopté l'arrêté fédéral sans
opposition lors du vote sur l'ensemble. Les modifications, quoique de portée réduite,
comprennent "bon nombre d'améliorations et de précisions", comme s'est plu à
le rappeler le rapporteur de la commission, Thomas Onken (S, TG), en ajoutant que l'on
s'était efforcé, dans l'élaboration du projet, de tenir compte des exigences des
cantons.
Le Conseil national a dans l'ensemble bien accueilli
le projet du Conseil fédéral et largement suivi les décisions du Conseil des Etats. La
question des transplants a donné lieu à une divergence majeure, puisque le Conseil
national, suivant la proposition de sa commission, a décidé par 61 voix contre 46
qu'un transplant ne pourra être prélevé que si le donneur y a préalablement consenti
par écrit. Le calendrier de la réglementation a également donné lieu à discussion,
Ruth Dreifuss indiquant que le Conseil fédéral étudiait la question dans le cadre de la
mise en oeuvre de deux motions du Conseil des Etats. Enfin, la proposition visant à
interdire la mise sur le marché de transplants contre rémunération a été adoptée à
l'unanimité.
Rétrospective 1991-1995 - © Services du Parlement,
CH-Berne
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