Rétrospective de la 44e législature des Chambres fédérales
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1. Politique d'Etat et ordre juridique
91.410 |
Initiative parlementaire
(Zwingli) |
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Initiatives populaires.
Dispositions rétroactives |
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Parlamentarische Initiative
(Zwingli) |
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Behandlung von rückwirkenden
Bestimmungen in Volksinitiativen |
Rapport de la Commission des institutions politiques du
Conseil national: 26.02.1993 (FF II, 205 / BBl II, 204)
Avis du Conseil fédéral: 07.04.1993 (FF II, 224 / BBl II, 222)
Situation initiale
L'initiative demande que la Constitution soit complétée
par un nouvel article 121, alinéa 4bis: "Les Chambres fédérales décident de la
validité de dispositions rétroactives figurant dans une initiative avant que celle-ci ne
soit soumise au vote du peuple et des cantons."
Délibérations
CN |
13.12.1991 |
BO 1991, 2460 |
CN |
28.04.1993 |
BO 1993, 793, 812 |
CE |
16.06.1994 |
BO 1994, 740 |
CN |
21.03.1995 |
BO 1995, 793 |
CE |
03.10.1995 |
BO 1995, 969 |
Si les groupes socialiste, écologiste, de l'AdI et
des DS/Ligue des Tessinois ainsi que François Couchepin, chancelier de la
Confédération, qui représentait le Conseil fédéral, ont plaidé en faveur de la
non-entrée en matière au Conseil national, il n'en sont pas moins demeurés
minoritaires (95 voix contre 69). Lors de la discussion de détail, le conseil a approuvé
l'interdiction des dispositions rétroactives. S'agissant du délai maximal pour le
traitement des initiatives populaires, il s'est contenté, contre l'avis de la commission,
d'en inscrire le principe dans la Constitution, le délai lui-même devant être fixé
dans la législation d'exécution (voir objet 93.066, Loi fédérale sur les droits
politiques).
Le Conseil des Etats, adhérant à la proposition de
la Commission des institutions politiques (CIP), chargée du préavis, a voté la
non-entrée en matière par 19 voix contre 11. Selon le porte-parole de la commission,
René Rhinow (R, BL), les décisions du Conseil national pourraient entraîner des
difficultés d'application. Partageant l'avis de la CIP quant à la nécessité de
légiférer, le conseil a transmis une motion chargeant le Conseil fédéral de
l'élaboration d'un projet qui règle de manière exhaustive la question de la validité
et de la nullité des initiatives populaires.
Le Conseil national a maintenu ses décisions par 84
contre 64 voix malgré l'avis de la majorité de la CIP. Le Conseil des Etats a
pour sa part à nouveau refusé d'entrer en matière, estimant, comme M. le
conseiller fédéral Koller, qu'il convenait de régler la question dans le cadre de la
révision totale de la Constitution. Le conseiller fédéral Arnold Koller a indiqué par
ailleurs que l'extension du champ du référendum aux domaines administratif et financier
réduirait considérablement la portée d'initiatives comportant des dispositions à effet
rétroactif.
Rétrospective 1991-1995 - © Services du Parlement,
CH-Berne
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