Rétrospective de la 44e législature des Chambres fédérales
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1. Politique D'Etat et ordre juridique
92.029 |
Discrimination raciale. |
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Convention et révision du
droit pénal |
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Rassendiskriminierung. |
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Übereinkommen und
Strafrechtsrevision |
Message: 02.03.1992 (FF III, 265 / BBl III, 269)
Situation initiale
La convention complète le paquet concernant les droits de
l'homme dans un domaine important. Comptant 130 Etats parties, cette convention est l'une
des mieux acceptées à l'échelon universel. Elle interdit la discrimination raciale et
contraint les Etats parties à prendre diverses mesures pour la combattre et empêcher son
développement. Elle exige notamment l'enregistrement dans le droit pénal de certains
actes discriminatoires. Afin de tenir compte de ces exigences, le Conseil fédéral
propose de compléter le Code pénal et le Code pénal militaire par une disposition qui
rende punissable les atteintes à la dignité humaine et le refus de fournir des
prestations de caractère public, pour des raisons racistes. Grâce à cette révision du
droit pénal, le système juridique suisse est largement conforme aux exigences de la
convention.
Délibérations
CN |
17.12.1992 |
BO 1992, 2650 |
CE |
09.03.1993 |
BO 1993, 90 |
CN |
08.06.1993 |
BO 1993, 1075 |
CE |
14.06.1993 |
BO 1993, 452 |
CN |
17.06.1993 |
BO 1993, 1300 |
CN / CE |
18.06.1993 |
Votations finales: B. Code pénal suisse
(114:13 / 34 : 0) |
Au Conseil national, le Parti des automobilistes et
les Démocrates suisses ont combattu la révision du droit pénal. Walter Steinemann (A,
SG) a qualifié cette norme pénale de "loi anti race blanche". Mais l'aile la
plus à droite du conseil était seule dans son opposition au projet. Au cours des
débats, il est apparu que l'interdiction de discriminer pour les prestations de
caractère public ne devait pas s'appliquer aux contrats d'engagement et de bail. Pour
compléter cette disposition, le Conseil national a décidé de créer un service
d'arbitrage (ombudsman) et a incité le Conseil fédéral à instituer une commission
contre le racisme.
Le Conseil des Etats a adopté les deux projets du
Conseil fédéral sans opposition. Il a cependant rejeté, par 21 voix sans opposition, la
loi fédérale concernant la création d'un service d'arbitrage (ombudsman) contre le
racisme, décidée par le Conseil national en procédure d'urgence, c'est-à-dire sans
consultation du Conseil fédéral. Il a en outre adopté un postulat par lequel le Conseil
fédéral est invité à examiner l'opportunité de créer un tel service. - Puis, le Conseil
national a encouragé l'institution d'un même service par voie de motion, ce que la Chambre
haute a rejeté en arguant qu'il y avait d'abord lieu de déterminer la nécessité et
la fonction d'un tel service.
Plusieurs comités ont déposé une demande de référendum
contre ce projet. Dans la votation populaire du 25 septembre 1994, il a été adopté de
justesse (voir annexe G).
Rétrospective 1991-1995 - © Services du Parlement,
CH-Berne
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