Rétrospective de la 44e législature des Chambres fédérales

2. Politique étrangère

91.057 Coopération avec des Etats d'Europe centrale et orientale.
Continuation
Zusammenarbeit mit ost- und mitteleuropäischen Staaten.
Weiterführung

Message: 23.09.1991 (FF IV, 537 / BBl IV, 553)

Situation initiale

Le Conseil fédéral demande un crédit de programme de 800 millions de francs pour une période d'au moins trois ans afin de financer la poursuite de la coopération entamée en 1990 avec des Etats d'Europe centrale et orientale.

Alors que le premier crédit de programme de 1990 se concentrait essentiellement sur la Pologne, la Hongrie et la Tchécoslovaquie, le deuxième crédit envisage une coopération avec l'ensemble de la région d'Europe centrale et orientale. L'Albanie, la Bulgarie, la Yougoslavie, la Roumanie, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie et l'URSS viennent ainsi s'ajouter aux trois pays susmentionnés. Les territoires nationaux de l'URSS et de la Yougoslavie constituent toutefois des cas particuliers. Une aide financière à l'URSS n'est pas prévue dans le message. Elle ne pourra être prise en considération que lorsque des programmes de réformes soutenus par la communauté internationale auront été entrepris sur ses territoires.

Délibérations

CN 12.12.1991 BO 1991, 2384
CE 28.01.1992 BO 1992, 1

L'ensemble des partis représentés au Conseil national s'est accordé sur le fait que la Suisse, vu les énormes difficultés rencontrées dans la transition vers l'économie de marché, la situation économique désastreuse, les risques de tensions sociales et les conflits de nationalités, devait poursuivre son aide aux Etats d'Europe centrale et orientale.

Les débats ont notamment porté sur une proposition de Gret Haller (S, BE) visant l'engagement prioritaire de moyens en faveur des pays qui fournissent des efforts particuliers dans le domaine des droits de l'homme. L'UDC s'est montrée critique envers l'intégration dans l'aide suisse de la Yougoslavie, de l'URSS et de la Roumanie alors que le groupe Démocrates suisses/Lega entendait exclure la Bulgarie et l'Albanie. Le Parti des automobilistes a demandé quant à lui une restriction de l'aide aux territoires administrés autrefois par les Habsbourg. Le Conseil fédéral a relevé que tous les Etats d'Europe de l'Est attendaient un soutien de la part de la Suisse. Malgré l'état critique des finances fédérales, aucune réduction du crédit de programme n'a été demandée. Le Conseil national a accepté à l'unanimité le projet du Conseil fédéral.

Le projet a également obtenu l'aval du Conseil des Etats dans son ensemble. Plusieurs députés n'ont cependant pas manqué de souligner que l'octroi de cette aide de 80 millions n'était pas uniquement motivé par un souci de solidarité mais qu'il servait aussi les propres intérêts de la Suisse en Europe orientale. Selon d'autres orateurs, la Suisse contribue de la sorte à prévenir un afflux éventuel de réfugiés, ce qui soulage d'autant nos institutions en charge des questions d'asile. La promotion de la stabilité en Europe concourt en outre à assurer la sécurité politique et sociale de la Suisse. Le Conseil des Etats a également approuvé le projet à l'unanimité.

Rétrospective 1991-1995 - © Services du Parlement, CH-Berne

 

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