Rétrospective de la 44e législature des Chambres fédérales
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5. Economie
93.010 |
Assurance-chômage. Mesures
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Arbeitslosenversicherung.
Massnahmen |
Message : 27.01.1993 (FF I, 645 / BBl I, 677)
Situation initiale
La brusque augmentation du chômage enregistrée depuis
1991(1,9% fin 1991 et 4,2% fin 1992) nécessitant une adaptation de la loi sur le plan des
prestations et des cotisations, le Conseil fédéral présente un projet de révision
exhaustive de la loi visant en particulier à garantir le financement de
l'assurance-chômage à moyen terme. L'arrêté fédéral urgent prévoit d'assurer la
couverture du chômage de longue durée en augmentant le nombre maximum de jours
d'indemnisation, de prolonger la durée du versement de prestations aux entreprises qui
ont réduit leur horaire de travail, de différencier le taux d'indemnisation des
chômeurs suivant leur situation familiale, de favoriser les programmes d'occupation
temporaire et d'alléger les tâches administratives.
Délibérations
CN |
03/08.03.1993 |
BO 1993, 82, 156 |
CE |
10/11.03.1993 |
BO 1993, 104, 110 |
CN |
16.03.1993 |
BO 1993, 372 |
CN / CE |
18.03.1993 |
Votations finales (140:13 / 41:0) |
Durant des débats très animés, le Conseil national
se divise entre une gauche soucieuse d'améliorer le sort des sans-emploi et une droite
préoccupée par la situation économique délicate. Il accepte ainsi le prolongement de
300 à 400 jours du nombre maximum de jours d'indemnisation et approuve également, après
d'âpres discussions, la réduction du taux d'indemnisation pour environ un quart des
chômeurs, passage dès le 250e jour de 80 à 70% pour les personnes sans charge de
famille qui perçoivent une indemnité supérieure à 130 francs par jour. Les députés
se prononcent aussi en faveur d'une prolongation à deux ans de la période durant
laquelle une entreprise en difficulté peut réduire le temps de travail de ses employés.
Ils acceptent d'autre part que les assurés à trois ans de l'AVS soient libérés de
l'obligation de fournir la preuve de recherche d'emploi et de l'observation des
prescriptions de contrôle.
Le Conseil des Etats approuve également le
prolongement du nombre maximum de jours d'indemnisation. Il suit le Gouvernement et
accepte, par 32 voix contre 8, la réduction du taux d'indemnisation à 70% dès le
premier jour pour une partie des chômeurs, mais refuse par contre toute diminution
ultérieure. Le Conseil des Etats admet la prolongation du chômage partiel de 18 à 24
mois, mais s'oppose au Conseil national sur les facilités accordées aux chômeurs à
trois ans de la retraite.
Le Conseil national, en procédure d'élimination
des divergences, se rallie au Conseil des Etats et en votation finale, les deux
Chambres adoptent la clause de l'urgence sans opposition et acceptent l'arrêté
fédéral.
Rétrospective 1991-1995 - © Services du Parlement,
CH-Berne
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