Rétrospective de la 44e législature des Chambres fédérales
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5. Economie
93.112 |
Loi fédérale sur
l'information et la consultation des travailleurs dans les entreprises |
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(Loi sur la participation)
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Swisslex |
Bundesgesetz über die
Information der Arbeitnehmer in den Betrieben |
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(Mitwirkungsgesetz) |
Message: 24.02.1993 (FF I, 757 / BBl I, 805)
Situation initiale
Un projet de loi sur l'information et la consultation des
travaileurs dans les entreprises a été soumis à l'Assemblée fédérale dans le cadre
d'Eurolex. Par rapport à cette loi, le projet présenté ici tient compte et des
modifications apportées alors par le Parlement et de celles résultant de la
non-participation de la Suisse à l'Espace économique européen (EEE). Ce projet assure
aux travailleurs un droit d'information sur la marche des affaires et ses conséquences
sur l'emploi. Il leur confère, dans les entreprises occupant au moins 50 personnes, le
droit d'être représentés par une délégation librement élue. Cette délégation a son
mot à dire pour ce qui touche à la sécurité au travail, la protection de la santé,
les licenciements collectifs et le transfert de l'entreprise.
Délibérations
CE |
21.09.1993 |
BO 1993, 601 |
CN |
02.12.1993 |
BO 1993, 2150 |
CE |
07.12.1993 |
BO 1993, 913 |
CE / CN |
17.12.1993 |
Votations finales (31:5 / 87:59) |
Une année auparavant, la variante Eurolex de cette loi
n'avait pas suscité grande opposition. Cette fois, les adversaires élèvent la voix
contre une loi dont ils ne veulent plus, car elle ne contribue en rien à la
revitalisation de l'économie. Les deux Chambres se sont ainsi prononcées sur une
proposition de minorité de leur commission respective de refus d'entrée en matière et
l'ont rejetée.
En automne 93, le Conseil des Etats accepte par 25
voix contre 8 une proposition qui affadit considérablement la loi sur la participation.
Dans son projet, le Conseil fédéral admet des dérogations en défaveur des travailleurs
uniquement par voie de convention collective et exclut de ces dérogations les
propositions centrales de la loi. La proposition Rolf Büttiker (R, SO) fait admettre des
dérogations non seulement par voie de convention collective mais également par
convention avec des syndicats d'entreprise, s'il en résulte une réglementation
équivalente pour ce qui est de la participation des travailleurs. Par 20 voix contre 6,
le Conseil des Etats accepte la loi ainsi modifiée.
Au Conseil national, si les radicaux, libéraux,
agrariens et automobilistes s'opposent à la loi, les démocrates-chrétiens, socialistes,
écologistes et indépendants par contre défendent le projet. La majorité de la Chambre
basse suit sa commission et revient au projet initial, refusant, par 91 voix contre 62,
les possibilités de dérogation en défaveur des travailleurs approuvées par le Conseil
des Etats. Les députés rejettent également une proposition du groupe automobiliste
tendant à porter de 50 à 100 le nombre de travailleurs donnant droit à l'élection
d'une représentation au sein de l'entreprise. Ils acceptent la loi sur la participation
par 83 voix contre 49 et, à la même session, le Conseil des Etats se rallie à
cette version.
Rétrospective 1991-1995 - © Services du Parlement,
CH-Berne
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