Rétrospective de la 44e législature des Chambres fédérales
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11. Environnement
93.035 |
Changement climatique.
Convention-cadre des Nations Unies |
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Klimaänderung.
Rahmenübereinkommen der Vereinten Nationen |
Message: 31.03.1993 (FF II, 125 / BBl II, 121)
Situation initiale
La Convention-cadre des Nations Unies sur les changement
climatiques a été signée par 155 Etats, dont la Suisse le 12 juin 1992, à l'occasion
de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED) à
Rio de Janeiro. Les principaux engagements contraignants prévus par la Convention sont
(i) l'établissement d'un inventaire national des émissions de gaz à effet de serre, de
leurs sources et de leurs puits; (ii) l'élaboration et mise en oeuvre d'un programme
national contenant des mesures visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre;
(iii) l'adoption de politiques nationales et la mise en oeuvre de mesures pour atténuer
les changements climatiques en limitant les émissions de gaz à effet de serre d'origine
humaine; (iv) la communication d'informations détaillées sur ces politiques et ces
mesures et sur leurs effets sur les projections d'émissions d'ici à la fin de la
présente décennie, "dans le but de ramener (...) à leurs niveaux de 1990 les
émissions anthropiques de dioxyde de carbone et d'autres gaz à effet de serre non
réglementés par le Protocole de Montréal"; (v) l'octroi de ressources financières
"nouvelles et additionnelles" pour couvrir la "totalité des coûts
convenus encourus" par les pays en développement du fait du respect de leurs
obligations.
Notre pays dispose d'instruments de politique énergétique
aptes à satisfaire aux dispositions de la Convention en ce que concerne les émissions de
CO2: l'Article constitutionnel sur l'énergie, entré en vigeur en mars 1992,
et l'Ordonnance sur l'utilisation rationnelle de l'énergie, en vigeur depuis mai 1991, et
le programme "Energie 2000". Dans le cadre de ce programme, des travaux sont en
cours en vue de l'introduction d'une taxe sur le CO2.
Délibérations
CE |
09.06.1993 |
BO 1993, 433 |
CN |
20./23.09.1993 |
BO 1993, 1498, 1572 |
Au Conseil des Etats, la convention a été
approuvée à l'unanimité après une brève discussion. Bruno Frick (C, SZ) a relevé que
l'approbation était liée à l'engagement de soutenir de façon décisive l'introduction
de taxes d'incitation et d'autres mesures visant à réduire les émissions de CO2.
Au Conseil national, une proposition de non-entrée
en matière et une de renvoi ont été discutées. Jürg Scherrer (A, BE) a déclaré que
la prétendue catastrophe climatique était l'une des plus grandes manipulations de
l'histoire mondiale. Il a ajouté que la convention servait uniquement à permettre au
Conseil fédéral de prélever des taxes écologiques, une taxe sur le CO2, une
redevance sur l'énergie et une taxe d'incitation, toutes mesures visant à une
redistribution des fonds et à un affaiblissement de l'économie suisse. Mais la majorité
a suivi les arguments du rapporteur Marguerite Misteli (G, SO) qui a souligné que les
scientifiques étaient unanimes à estimer qu'il y avait un rapport entre les émissions
de CO2, l'effet de serre et le réchauffement général de la terre, la seule
chose que l'on discute encore étant l'ampleur et la rapidité de ce réchauffement. Lors
des votes, la non-entrée en matière a d'abord été rejetée par 112 voix contre 24,
puis le renvoi refusé par 104 voix par 60.
Rétrospective 1991-1995 - © Services du Parlement,
CH-Berne
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