Rétrospective de la 44e législature des Chambres fédérales
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12. Politique sociale
91.044 |
Pour un libre passage
intégral dans le cadre de la prévoyance professionelle. |
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Initiative populaire
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Für eine volle
Freizügigkeit in der beruflichen Vorsorge. |
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Volksinitiative |
Message: 26.06.1991 (FF III, 869 / BBl III, 841)
Situation initiale
Le 7 juillet 1989, la Société suisse des employés de
commerce a déposé l'initiative populaire "pour un libre passage intégral dans le
cadre de la prévoyance professionnelle", qui avait recueilli 121'699 signatures
valables. Selon l'initiative toutes les institutions de prévoyance professionnelle qui
octroient des prestations réglementaires ou contractuelles doivent - éventuellement
après un court délai transitoire fixé par la loi - garantir aux travailleurs le libre
passage intégral à la fin des rapports de travail existants ou futurs. Le Conseil
fédéral propose de rejeter l'initiative. D'abord il est superflu de réglementer le
libre passage dans la prévoyance professionnelle au niveau constitutionnel, car la
Confédération est déjà compétente en la matière (art. 64 et 34quater cst.). L'actuel
programme de législature prévoit une révision du libre passage dans la prévoyance
professionnelle. Les propositions avancées par les auteurs de l'initiative, à laquelle
le Conseil fédéral souscrit dans une large mesure, pourront être prises en
considération dans ce contexte. L'initiative revêt la forme d'une proposition conçue en
termes généraux. Il ne peut donc y être opposé aucun contre-projet, ni direct ni
indirect.
Délibérations
CN |
30.06.1992 |
BO 1992, 137 |
CE |
03.06.1992 |
BO 1992, 361 |
CE / CN |
19.06.1992 |
Votations finales (39:1 / 111:33) |
Au Conseil national, les députés étaient
également d'accord avec l'objectif de l'initiative populaire, mais ne l'étaient pas sur
le meilleur moyen d'y parvenir. Suivant la proposition de la commission, la majorité (99
contre 80) a décidé de recommander le rejet de l'initiative - précisément pour ne pas
retarder l'introduction du libre passage. On a relevé que le Conseil fédéral avait
promis de présenter dans les semaines qui suivaient le message et le projet de loi
régissant le libre passage. C'est en vain que des représentants de l'AdI/PEP et du
groupe socialiste ont souligné qu'il ne fallait pas s'incliner les yeux fermés et que
l'on risquait de supprimer la pression politique en proposant un rejet.
Une discussion semblable a eu lieu au Conseil des Etats,
avec cette différence que le Conseil fédéral avait, entre temps, présenté son projet
de loi (cf sous 92.026). Ayant connaissance de ce projet indirect, qui est concret et
politique et non juridique et technique (selon le conseiller fédéral Arnold Koller), le
Conseil des Etats a également décidé par 22 voix contre 4 de recommander le rejet de
l'initiative populaire.
La Société suisse des employés de commerce a retiré son
intiative en 1994.
Rétrospective 1991-1995 - © Services du Parlement,
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