Rétrospective de la 44e législature des Chambres fédérales

12. Politique sociale

93.094 Augmentation du taux de cotisation de l'AI. Loi
Erhöhung des IV-Beitragssatzes. Bundesgesetz

Message: 29.11.1993 (FF 1994 I, 1 / BBl 1994 I, 1)

Situation initiale

La détérioration marquée de la situation financière de l'assurance-invalidité, ces dernières années, est étroitement liée à la récession économique. D'une part, un nombre accru de chômeurs sont transférés à l'assurance-invalidité, d'autre part, les ateliers protégés ont de grandes difficultés à obtenir des commandes de la part des milieux économiques. La croissance des dépenses de l'AI n'est toutefois par imputable uniquement à la conjoncture économique. Il faut également prendre en compte les progrès de la technique et de la médecine. Grâce à de nouvelles méthodes de traitement, les handicapés peuvent être actuellement beaucoup mieux réintégrés.

Le Conseil fédéral veut éviter une diminution des prestations d'assurance qui serait au détriment des handicapés. Il ne lui reste par conséquent pas d'autre possibilité que d'augmenter le taux de cotisation de l'AI. Il abaissera simultanément la cotisation des allocations pour perte de gain de 2 pour mille du salaire, ce qui permettra d'éviter momentanément une surcharge des assurés et de l'économie.

Délibérations

CN 16.06.1994 BO 1994, 1105
CE 19.09.1994 BO 1994, 802
CN / CE 07.10.1994 Votations finales (153:18 / 38:0)

Au Conseil national, une minorité voulait renvoyer le projet au Conseil fédéral en le chargeant de faire des propositions d'augmentation du taux de cotisation de l'AI au détriment des allocations pour perte de gain (APG) dans le cadre et en tenant compte de la révision des APG qui va intervenir. La majorité a estimé qu'il ne fallait pas jouer les APG contre l'AI. Les APG disposent de réserves suffisantes même en cas d'amélioration importante de leurs prestations. Le rapporteur de la commission Ruth Gonseth (G, BL) a relevé qu'il était urgent de rééquilibrer l'AI dont le déficit est croissant. Le taux de cotisation a été fixé à 1,4 pour cent, car le Parlement n'a pas voulu régler définitivement cette importante question. Le Conseil fédéral avait souhaité obtenir la compétence de pouvoir l'augmenter de 1 pour mille.

Le Conseil des Etats s'est rallié à l'unanimité à la version du Conseil national, la conseillère fédérale Ruth Dreifuss ayant manifestement réussi à balayer les scrupules de Ernst Rüesch (R, SG) concernant l'avenir des APG.

Rétrospective 1991-1995 - © Services du Parlement, CH-Berne

   

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