Rétrospective de la 44e législature des Chambres fédérales
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14. Formation, Science, Recherche
94.057 |
Programmes de recherche et de
formation. Participation de la Suisse. |
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Prorogation de l'arrêté
fédéral |
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Forschungs- und
Bildungsprogramme. Beteiligung der Schweiz. |
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Verlängerung des
Bundesbeschlusses |
Message: 24.05.1994 ( FF III, 1429 / BBl III, 1445)
Situation initiale
En approuvant en 1992 un crédit d'engagement de 477
millions de francs destiné à financer la participation de la Suisse aux programmes de
recherche et de formation européens pour les années 1993 à 1996, le Parlement a
entériné l'objectif du Conseil fédéral consistant à s'efforcer d'obtenir, en cas de
rejet de l'EEE, la participation intégrale à ces programmes par voie bilatérale. Dans
ce but, un accord sur la participation complète de la Suisse au 4ème programme-cadre de
recherche-développement de l'UE devrait être conclu pour assurer le volet recherche.
Pour que l'accord puisse être conclu, il faut qu'un vote
du Parlement garantisse sa base de financement à compter du 1er janvier 1997. Ceci exige
un crédit d'engagement de 554 millions de francs pour la période 1996-2000. Ce crédit
d'engagement se répartit comme suit:
- Engagements contractés jusqu' à la fin de 1996, qui ne
sont pas couverts par le crédit de 477 mio. de francs: 59 millions de francs;
- Engagements contractés au titre de la participation au
4ème programme-cadre de recherche-développement à compter du 1er janvier 1997 jusqu'à
son terme (pour l'instant prévu au 31.12.1998): 397 millions de francs;
- Engagements contractés au titre de la participation aux
programmes de formation LEONARDO, SOCRATES et JEUNESSE POUR L'EUROPE III pour une période
allant du 1er janvier 1997 jusqu' à leur terme (actuellement prévu pour le 31.12.1999):
78,3 millions de francs;
- Instituts universitaires européens (contributions et
bourses): 2,3 millions de francs;
- Mesures d'accompagnement intérieures: 17,4 millions de
francs.
Il est estimé que les coûts réels des participations
recherchées à ces programmes devraient croître, avec un retard sur les crédits
d'engagement de chaque année, de 116 millions de francs (1995) à 201 millions de francs
(1998), pour atteindre un total de 700 millions de francs pour la période 1995-1998, dont
103 millions de francs sont prévu pour les programmes de formation
Pour assurer la base légale de l'accord en matière de
formation et son financement, il faut proroger l'arrêté fédéral relatif à la
coopération internationale en matière d'enseignement supérieur et de mobilité de
presque un an et demi jusqu'à la fin 2000.
Délibérations
CN |
05.10.1994 |
BO 1994, 1658 |
CE |
14.12.1994 |
BO 1994, 1299 |
CN/CE |
16.12.1994 |
Votations finales (174:6 / 42:0) |
Le Conseil national a approuvé le programme-cadre
par 93 voix contre 14. Ernst Mühlemann (R, TG) , porte-parole de la Commission de la
science et de la recherche a souligné l'importance d'une participation pleine et entière
du point de vue de la politique d'intégration. Il estime que la participation au
programme de recherche reste le point essentiel des négociations bilatérales avec l'UE.
Le Conseil a approuvé une proposition François Loeb (R, BE) demandant qu'après une
période de quatre ans, on procède à une évaluation de la place économique Suisse.
Christoph Blocher (V, ZH) a proposé, au nom de la majorité de son groupe, le renvoi de
l'objet. Il donne la préférence à la recherche de l'économie privée, financée
uniquement par les entreprises. La recherche financée par l'Etat soulève des problèmes
et sert davantage aux chercheurs qu'à la recherche et à l'économie. Il pense que le
Conseil fédéral ne doit allouer des fonds à la recherche que si l'on peut attendre en
contre-partie des prestations de l'UE. La proposition de renvoi est repoussée par 124
voix contre 38. Hans-Rudolf Nebiker (V, BL) voudrait que le Conseil fédéral ne soit
aurotisé à libérer la partie principale des crédits que lorsque l'UE aura repris les
négociations bilatérales dans les autres domaines importants. Cette proposition a
également été rejetée par 92 voix contre 38. Lisbeth Fehr (V, ZH) s'est prononcée, au
nom d'une minorité de l'UDC, pour l'entrée en matière. La conseillère fédérale Ruth
Dreifuss a assuré le Parlement que le Gouvernement l'informerait de l'état des
négociations bilatérales. Elle a déclaré en outre que l'on avait la ferme volonté de
ne pas restreindre davantage la recherche fondamentale suisse. Conformément à un
postulat de la commission du Conseil national, il ne serait pas touché aux domaines de
l'environnement et des sciences sociales en particulier.
Le Conseil des Etats a approuvé le crédit à
l'unanimité. Thomas Onken (S, TG) estime que la Suisse est bien acceptée quand elle
passe à la caisse, mais qu'il est beaucoup plus difficile pour elle d'obtenir une
participation dans les organes responsables et la direction des projets. Andreas Iten (C,
ZG) de même que d'autres membres du Conseil des Etats estiment que la participation de la
Suisse à des programmes européens n'est pas une question politique mais une affaire
économique. La conseillère fédérale Dreifuss a expliqué que tous les programmes
étaient ouverts aux chercheurs suisses, en tout cas tant que les négociations
bilatérales avec l'UE se déroulaient. Si les négociations devaient échouer, l'UE
pourrait déterminer pour chaque programme si elle est d'accord que la Suisse y participe.
Rétrospective 1991-1995 - © Services du Parlement,
CH-Berne
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