Ouverture de la Réunion d’automne de l’AP OSCE
​La Réunion Réunion d’automne 2014 de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE (AP OSCE) a ouvert ses portes à Genève, en présence du président en exercice de l’OSCE, le ministre suisse des Affaires étrangères, M. Didier Burkhalter. Ce dernier a exhorté les quelque 200 députés représentant plus de 50 pays à soutenir le «passage très fragile», dans la crise ukrainienne, «d’une logique militaire à une logique politique».

​La Réunion d’automne 2014 de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE (AP OSCE) a été ouverte à Genève, en présence du président en exercice de l’OSCE, le ministre suisse des Affaires étrangères, M. Didier Burkhalter. Ce dernier a exhorté les quelque 200 députés représentant plus de 50 pays à soutenir le «passage très fragile», dans la crise ukrainienne, «d’une logique militaire à une logique politique». Le président de l’AP OSCE, M. Ilkka Kanerva (député, Finlande) et le président du Conseil des Etats du Parlement suisse, M. Hannes Germann, ont également pris la parole lors de la session inaugurale de la dernière grande rencontre de l’Assemblée parlementaire en 2014, placée sous le thème Nouveaux défis sécuritaires: le rôle des parlements.

«La priorité numéro un de l’OSCE, la plus imminente aussi, reste l’Ukraine», a déclaré Didier Burkhalter devant les délégués. «Nous sommes encore loin d’une solution politique, a-t-il ajouté, mais, si l’on pense aux 3500 victimes et à l’urgence humanitaire causées par la confrontation militaire dans l’Est de l’Ukraine, le [passage fragile à une logique politique] représente un développement important. Au mois d’août, le risque d’escalade militaire était encore prépondérant, mais une dynamique politique s’est mise en place depuis et nous devons la soutenir de toutes nos forces.» «Les parties doivent prendre des mesures afin que le cessez-le-feu soit plus durable et mettre en œuvre tous les engagements pris à Minsk. Il faut désormais que les tirs et les bombardements cessent. Les différends doivent être résolus par le dialogue et non par la force», a conclu le président en exercice de l’OSCE, avant de relever le rôle important joué par l’Assemblée parlementaire de l’OSCE pour faciliter et favoriser le dialogue.

M. Burkhalter a aussi souligné que les enjeux de cette crise dépassaient largement le cadre de l’Ukraine: «Les conséquences de la violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, ainsi que de l’annexion illégale de la Crimée par la Russie vont bien au-delà de la question ukrainienne. Elles remettent en cause les fondements de la sécurité européenne définis dans la Charte de Paris, sur la base de l’Acte final d’Helsinki. Le mépris des règles convenues à la fin de la Guerre froide et le fossé politique toujours plus large qui se creuse entre la Russie et l’Occident débouchent sur de grandes incertitudes quant à la sécurité et à la stabilité de l’Europe» a déclaré M. Burkhalter. Il a également évoqué le projet Helsinki +40 de l’AP OSCE, une série de séminaires de réflexion sur la réforme de l’organisation. Il a enfin fait écho à l’appel de députés de l’OSCE pour qui il est nécessaire de développer les capacités de l’OSCE en matière de prévention des conflits et de médiation et de garantir vigoureusement le respect des engagements pris sous les auspices de l’organisation, notamment sur le plan humain.

Dans son allocution, le président de l’AP OSCE, M. Kanerva, a fait part d’un «optimisme prudent» au sujet des signes récents de désescalade en Ukraine, rappelant que «toute solution à la crise requiert un engagement sincère, de la part de la Russie, de respecter tous les principes d’Helsinki.» «Nous devons aussi rappeler que les règles s’appliquent aux deux parties au conflit et Kiev doit faire en sorte que les milices armées qui combattent en son nom respectent le code de conduite [de l’OSCE]», a-t-il ajouté. Le président de l’AP OSCE a également parlé de la menace croissante que représentent l’EIIL et autres groupes radicaux pour les pays de l’OSCE, enjoignant les membres de l’assemblée à travailler main dans la main pour donner une réponse internationale forte à ce problème. Il s’est enfin exprimé sur les récentes manifestations de masse concernant le changement climatique, encourageant ses homologues à faire pression sur leurs gouvernements pour qu’ils s’engagent pleinement dans la résolution de cette problématique.

Dans la matinée, des élus ont également participé au Forum méditerranéen de l’AP OSCE, intitulé Relever les défis actuels pour la sécurité dans la région méditerranéenne: le modèle de l’OSCE. Les présidents des délégations parlementaires des partenaires méditerranéens pour la coopération y ont pris la parole pour débattre, entre autres, de la menace EIIL dans la région, des crises irakienne, libyenne et syrienne, du conflit israélo-palestinien et des flux migratoires illégaux.

Vidéos, photos en haute résolution, comptes rendus, communiqués de presse et discours peuvent téléchargés http://oscepa2014.ch/, avec la mention Services du Parlement suisse- sur Plus d’informations sur l’Assemblée parlementaire de l’OSCE: www.oscepa.org.

 

Berne, le 5 octobre 2014 Services du Parlement