Es gilt das gesprochene Wort

 

Sehr geehrte Frau Präsidentin

Liebe Schülerinnen und Schüler aus den Kantonen Schwyz, Bern und Graubünden,

Chers élèves vaudois,

Monsieur l'ancien président du Conseil national et „nouveau" secrétaire général,

Sehr geehrter Herr alt Regierungsrat und „neuer" Bundesrat

Werte Lehrerinnen und Lehrer

Sehr geehrte Damen und Herren

Je vous remercie pour l'honneur que vous m'offrez aujourd'hui de vous apporter le cordial salut du Parlement fédéral. Il est extrêmement rare que le secrétaire général prenne la parole dans cette salle, car c'est habituellement le privilège des élus du peuple.

Herzlich willkommen in Bern, herzlich willkommen im Bundeshaus. „Bundespalast" nannte der Architekt einst das Parlamentsgebäude - en français on parle du „palais fédéral", in italiano si dice „palazzo federale" .

Andernorts baute man Paläste für Kaiser, Könige und Präsidenten, in der Schweiz einen Palast für das Volk. Demokratie heisst ja schliesslich Herrschaft des Volkes. Zwar findet nicht das ganze Volk in diesem Palast seinen Platz, sondern nur 200 Nationalrätinnen und Nationalräte und 46 Ständerätinnen und Ständeräte. Aber sie sind die Abgeordneten des Volkes, sie wurden von ihm gewählt und sie treffen ihre Entscheide im Namen des Volkes.

Au nom du Parlement suisse, soyez les bienvenus ici au «Palais fédéral».

Quand on entre dans un «palais», on s'attend à y rencontrer un monarque, une reine, un roi ou un empereur. Quel est donc le souverain qui hante cet édifice ?

Eh bien, en Suisse, ce souverain – il y en a un ! –, c'est le peuple tout entier. Autrement dit l'ensemble des citoyennes et des citoyens suisses. Vous en ferez partie dans quelques années. Vous pourrez alors choisir les deux cents députés du Conseil national et les 46 sénateurs du Conseil des Etats qui vous représenteront ici.
Mais une démocratie vivante, ce ne sont pas seulement des parlementaires. Une démocratie est faite par tous et pour tous. Faire partie d'une démocratie implique que tous les habitants de notre pays prennent part aux discussions qui les concernent et échangent des idées.

Vivre en démocratie, c'est participer. L'idée est que les citoyennes et citoyens disent ce qui est bon pour eux afin de réaliser ce gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, si cher à Abraham Lincoln.

La démocratie, c'est aussi une façon de vivre ensemble. Vivre ensemble implique des règles que nous sommes prêts à respecter.

Déjà très tôt, que ce soit dans la cour d'école, dans le quartier ou dans votre club de sport, vous avez appris que les jeux ont des règles et que tout le monde doit les respecter. Certes les règles ne sont pas immuables. Ces règles, on peut les changer à tout moment, mais cela implique que tous les participants se mettent d'accord. Ce n'est pas toujours le plus fort qui a raison, mais celui qui a les meilleurs arguments. Pour changer les règles, il faut donc être prêt à entendre des idées et à prendre en considération des désirs parfois différents des siens. Chacun a le droit et la liberté d'exprimer son point de vue, que nous soyons aujourd'hui à Berne, hier à Copenhague ou à Paris.

En démocratie chacun, qu'il soit jeune ou vieux, qu'il vienne de la ville ou de la campagne, qu'il soit Suisse ou non, a quelque chose à nous apprendre.

En démocratie, chacun – qu'il soit juif, musulman, chrétien ou athée – a quelque chose à nous dire.

En démocratie, chacun a le droit de s'exprimer et je peux vous dire que ce n'est pas la règle dans une très grande partie du monde.

Ce droit de s'exprimer ne s'use que si l'on n'en use pas.

Vivre en démocratie, c'est se montrer tolérant et respectueux de l'autre, notamment de celui qui pense autrement que soi.

Mesdames et Messieurs, chers élèves,

La démocratie ne tombe pas du ciel. C'est un bien dont il faut prendre soin tous les jours. Plus les individus sont nombreux à jouer le jeu de la démocratie, mieux elle se porte. C'est l'une des raisons pour lesquelles je me réjouis de l'existence du projet «Ecoles à Berne». Je trouve formidable que cinq classes aient pris le chemin de Berne pour cette semaine de découverte.

Vous avez choisi aujourd'hui de discuter des sujets très importants concernant l'emploi des requérants d'asile, les transports publics, l'abandon de l'expérimentation animale, le mariage et la famille pour tous ou l'abaissement à 16 ans de l'âge pour l'obtention d'un permis de conduire.

Ces sujets, leur diversité et leur acuité montrent que vous avez une opinion, que vous avez des convictions,. Cela signifie aussi que vous êtes sensibles aux besoins de la société dans laquelle vous vivez et que vous sentez concernés. Je vous félicite !

Sehr geehrte Damen und Herren

Ich bin gespannt auf Eure Debatten. Für Eure Volksinitiativen habt Ihr spannende Themen ausgewählt, lebhafte Diskussionen sind also zu erwarten. Welche Argumente werden die Befürworter, welche die Gegner formulieren? Wer kann eine Mehrheit überzeugen?

Jeder und jede kann, darf und muss eine Meinung haben und diese zum Ausdruck bringen können: für oder gegen Kernkraftwerke, für oder gegen die Armee, für oder gegen den Bau von Autobahnen. Zur dieser Meinungsfreiheit gehört jedoch fundamental der Respekt und die Toleranz vor Andersdenkenden.

Am Schluss werdet Ihr abstimmen. Denn das gehört auch zu den Spielregeln der Demokratie: die Mehrheit entscheidet und die Minderheit akzeptiert den Entscheid. Schon Winston Churchill hat gesagt, Demokratie sei die Notwendigkeit, sich gelegentlich den Ansichten anderer Leute zu beugen. Glücklicherweise gehören wir alle einmal zur Mehrheit und ein anderes Mal zur Minderheit.

Ich hoffe, dass Ihr Euch nach dieser Woche in Bern weiter für Politik interessiert. Politik gibt es nicht nur in Bern. Politik gibt es auch in Eurer Gemeinde und in Eurem Kanton. Engagierte junge Leute, die sich für ihre Meinung stark machen, sind das Sinnbild und die Zukunft der Demokratie.

Macht mit! Ich zähle auf Euch!

Ihr werdet immer willkommen sein auf der Tribüne des Nationalrats- und des Ständeratssaals. Das Bundeshaus ist Euer Haus! Und wer weiss, vielleicht kommt die eine oder der andere von Euch in einigen Jahren wieder ins Bundeshaus – als gewählte Nationalrätin oder als gewählter Ständerat, vielleicht als Generalsekretär, sogar als Bundesrat.

Liebe Nationalrätinnen und Nationalräte für einen Tag:  Ich wünsche Euch viel Erfolg mit Euren Anliegen und einen spannenden und lehrreichen Tag.

Sehr geehrte Damen und Herren, ich danke für die Aufmerksamkeit und wünsche Ihnen allen eine erfolgreiche Sitzung.

Merci pour votre attention et bonne chance