Dans son allocution d’ouverture, Maja Riniker a déclaré que quand la sécurité n’était plus garantie, les femmes et les enfants étaient les premières victimes et les plus durement touchés. Elle a ajouté qu’aujourd’hui, c’étaient essentiellement des hommes qui assumaient les responsabilités en matière de politique de sécurité, qui mettaient en œuvre les stratégies correspondantes et qui élaboraient les plans de paix. Selon la présidente du Conseil national, pour qui la contribution des femmes à la sécurité est décisive, ce n’est qu’ensemble que nous parviendrons à relever ces importants défis. Dans le cadre de la manifestation organisée à Berne à l’occasion de la Journée internationale des femmes, 20 expertes ont présenté différentes approches permettant d’améliorer la sécurité, qui est une condition de base pour mener une vie sûre et indépendante.
Le matin, Pascale Baeriswyl, ambassadrice et cheffe de la mission permanente de la Suisse auprès des Nations Unies, Karin Kayser-Frutschi, conseillère d’État et coprésidente de la Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police, Nadja Schatzmann, major de l’Armée suisse et observatrice militaire de l’ONU au Proche-Orient et Sepideh Karimi, Free Iran Switzerland, ont pris la parole. Dans leurs allocutions, elles ont abordé la situation mondiale actuelle, ses défis et la contribution de la Suisse pour améliorer la sécurité. Toutes se sont entendues sur le fait que les femmes avaient un rôle à jouer dans une politique de sécurité efficace.
L’après-midi, les multiples facettes du thème des femmes et de la sécurité ont été explorées dans le cadre de dix ateliers :
- Les femmes dans la promotion militaire de la paix, avec Mahide Aslan, service spécialisé Femmes dans l’Armée et Diversité, Nadja Schatzmann, UNTSO, et Lara Droz, SWISSINT
- « JerusalemS, une fresque pour la paix », avec Carole Fumeaux, Sandra Modiano, Maude Bittar et Balbine Burland, LICRA Genève
- Que sont les processus de paix ? Avec Deborah Schibler et Larissa Lee, Femmes de Paix Autour du Monde
- Safe (urban) space, avec Ariane Widmer, architecte et urbaniste, Amalia Bonsack, architecte et urbaniste, et Ella Pham, film manager
- Antiféminisme / genrisme : quels sont les dangers politiques ? Avec Leandra Bias, Université de Berne
- Violence domestique et protection des victimes : offres de soutien, stratégies de prévention, situation légale, avec Stéphanie Lachat, Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes
- Quel est le rapport entre prévoyance et sécurité ? Avec Karin Holenstein, Swiss Life, et Kathrin Bertschy, Alliance f
- Violence sexualisée, avec Nicole Fernandez-Vogt, Police cantonale de Berne
- Stop Hate speech. Des stratégies pour augmenter la sécurité sur Internet, avec Sophie Achermann et Morgane Bonvallat, Public Discourse Foundation
- Les femmes dans la police, avec Eva Wildi-Cortès, directrice de fedpol
Donner de la visibilité aux femmes
La Journée internationale des femmes a pour but de donner plus de visibilité aux femmes dans le monde entier. La présidente du Conseil national, Maja Riniker, a saisi cette occasion pour présenter un collage réunissant les photos des 77 conseillères nationales et des 16 conseillères aux États, qui est exposé dans la salle des pas perdus durant son année présidentielle.
La présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter, a clos la manifestation. Elle a souligné la pertinence des thèmes discutés lors des ateliers compte tenu des grandes incertitudes actuelles. Elle a indiqué que si les femmes étaient devenues des actrices importantes de la politique de sécurité, participaient à l’élaboration de cette politique et assumaient des responsabilités, on le devait en grande partie à l’engagement de celles qui s’étaient battues, par le passé, pour faire valoir leurs droits. Elle a rendu hommage à l’une de ces pionnières, Elisabeth Kopp, et inauguré une plaquette en l’honneur de la première conseillère fédérale dans la salle du Conseil national.