Un porte-parole du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) a confirmé lundi soir à Keystone-ATS une information de la radio suisse alémanique SRF. Il relève toutefois que le nombre de vols spéciaux, lui, n'a pas atteint un record. Il était de 53 l'an dernier, contre 64 en 2016 et 2017.
L'augmentation du nombre de vols spéciaux est liée au fait que Berne a conclu des accords dans le domaine de la migration avec de nombreux pays d'origine ou de transit des migrants, explique le porte-parole du SEM Samuel Wyss.
La Suisse a en outre pu renvoyer de nombreuses personnes expulsées vers la Croatie dans le cadre des accords de Dublin. Il n'y a toutefois pas beaucoup de vols de ligne vers la Croatie, relève-t-il.
Les accords de Dublin permettent de renvoyer les demandeurs d'asile dans le pays dans lequel ils ont déposé une demande d'asile pour la première fois. Cela ne s'applique toutefois pas à l'Italie pour le moment.
M. Wyss rappelle que les vols spéciaux sont pour le SEM le dernier moyen de renvoyer des personnes expulsées de Suisse. "La grande majorité des personnes tenues de quitter le pays coopèrent et quittent la Suisse sur un vol de ligne et sans accompagnement policier", explique-t-il. Le SEM avait annoncé en janvier que la Suisse a expulsé au total environ 7200 personnes l'année dernière.
En 2024, les frais de vol nets pour les 53 vols spéciaux se sont élevés à environ 2,5 millions de francs pour la Suisse. Un an plus tôt, le SEM avait effectué 49 vols spéciaux qui ont permis de renvoyer 339 personnes.