(ats) Les conséquences de la dépression post-partum en cas d'absence de traitement doivent être examinées. Le Conseil des Etats a adopté jeudi, par 19 voix contre 13 et 4 abstentions, un postulat de Franziska Roth (PS/SO) en ce sens.

Toujours plus de femmes présentent des problèmes psychiques, alors qu'il y a toujours moins de naissances, a exposé la Soleuroise. Dans son texte, elle souligne que la moitié des femmes enceintes décrivent un stress et des sautes d'humeur pendant la grossesse, et 15% des femmes sont touchées par une maladie psychique pendant la grossesse ou après l'accouchement, principalement par une dépression post-partum. En Suisse, en 2022, sur 82'371 naissances, environ 11'250 femmes étaient concernées.

Et de préciser qu'aucun autre diagnostic n'est aussi fréquent chez les femmes avant et après l'accouchement que la dépression post-partum. Celle-ci peut varier du trouble de l'adaptation avec des symptômes dépressifs légers (7%) à la dépression sévère avec des pensées suicidaires (3,5%). Les troubles anxieux sont aussi fréquents (7%).

La maladie de la mère peut entraîner une instabilité du système familial, selon Mme Roth. Les dépressions post-partum, en particulier, ont des conséquences négatives sur le lien entre la mère et l'enfant et peuvent, si elles ne sont pas traitées, entraîner des troubles du développement chez les enfants concernés. Le risque de troubles du comportement et de dépressions plus tard dans la vie est ainsi plus élevé.

Le Conseil fédéral s'est dit conscient qu'il faut prendre au sérieux les troubles psychiques des mères, mais aussi des pères, qui peuvent se manifester à l'occasion d'une naissance. Mais il n'y a pas besoin d'un rapport supplémentaire, qui n'apporterait pas de contribution concrète au soutien des mères et des pères atteints de troubles psychiques.

En Suisse, il existe déjà différentes offres spécifiques pour les personnes concernées et leurs proches ainsi que pour les professionnels de la santé. Par exemple, les sages-femmes et les consultations parents-enfants constituent une première possibilité de prise en charge et de conseils faciles d’accès. Par ailleurs, la thématique revient majoritairement aux cantons.