Les paroles prononcées font foi
Monsieur le Conseiller fédéral,
Monsieur le Président de la SSO,
Mesdames et Messieurs les représentants des autorités politiques et militaires,
Chères et Chers Confédérés,
Le pâturage du Grütli fait partie du cercle très fermé des hauts lieux de l’histoire suisse. Tout le monde en a entendu parler, même sans l’avoir jamais foulé. C’est donc un honneur pour moi de vous apporter le message de l'Assemblée fédérale sur ce pâturage mythique. Merci à la Société suisse des Officiers de m’avoir invité à cette commémoration du rapport du Grütli, rapport convoqué il y a 75 ans par le général Guisan.
Merci également au canton de Vaud d’avoir publié un ouvrage trilingue et monté une exposition sur le plus illustre Vaudois du siècle dernier. Grâce à ces initiatives, la jeune génération peut mieux connaître, mieux comprendre aussi un épisode capital de l’histoire de la Confédération et réfléchir sur les rapports entre la Suisse et son armée.
Le 30 août 1939, l'Assemblée fédérale élit très largement par 204 voix sur 231 le Commandant de corps Henri Guisan au grade de Général. Et l’assemblée se lève comme un seul homme lorsque le nouveau Commandant en chef de l’armée suisse jure « de protéger et de défendre de toutes ses forces et au péril de sa vie, avec les troupes qui lui sont confiées, l’honneur, l’indépendance et la neutralité de la patrie. ».
Ce fameux été 1940, la France est défaite ; l’Italie entre en guerre aux côtés de l’Allemagne, des avions de l’Allemagne nazie violent l’espace aérien national et le président de la Confédération Marcel Pilet-Golaz appelle la presse suisse à se montrer moins hostile à l'égard du Troisième Reich !
Alors que le fatalisme guette et que le défaitisme se répand, le général Guisan met le pays sur le pied de guerre et prépare sa défense, tant militaire que morale. Il regroupe l'armée et poste plusieurs unités dans le réduit national. «Aussi longtemps qu'en Europe des millions d'hommes demeurent sous les armes et que des forces considérables peuvent nous attaquer d'un moment à l'autre, l'Armée doit rester prête...», dit-il aux officiers supérieurs réunis ici même le 25 juillet 1940. Ces mots radiodiffusés touchent les Suisses au cœur. Ils apprécient et font confiance à l’homme charismatique, au leader que le Parlement a choisi.
Mesdames et Messieurs,
Le général Guisan a rempli, durant six ans et au-delà de toute espérance, le contrat de confiance que le Parlement a passé avec lui. Je suis ici, sur cette prairie du Grütli, pour renouveler ce contrat de confiance.
Depuis 70 ans, le Parlement s’engage pour maintenir la paix que le commandant en chef a su sauvegarder durant la Deuxième guerre mondiale. Depuis 70 ans, le Parlement légifère pour créer les conditions de la prospérité et de la sécurité de notre pays. Il s’implique aussi, au travers des organisations internationales, dans la recherche de solutions politiques aux conflits, aux flux migratoires ou encore aux violations des droits de l’homme en Europe et à travers le monde.
Das Bundesparlament geht auf die tieferen Ursachen der internationalen Spannungen entgegen, indem es den Zugang zu Demokratie, Bildung und Arbeit für alle fördert.
So diskutierte die Parlamentarische Versammlung der Frankophonie Anfang Juli in Bern über die Bedeutung der Bildung für die Bekämpfung der Arbeitslosigkeit, die Jahr für Jahr Tausende von Jugendlichen auf die Strassen und über die Meere oder, noch schlimmer, in die Arme von Terroristenorganisationen treibt. Die menschlichen Dramen, die sich vor unseren Türen abspielen, beeinflussen ganz klar unser Handeln. Das Beispiel unserer Armee, welche mit ihrer friedenserhaltenden Mission im Kosovo für die Einhaltung des Völkerrechts sorgt, liesse sich auch anderswo und in anderen Formen anwenden. Dabei geht es nicht um Uneigennützigkeit, sondern darum, einen Beitrag beispielsweise zur Eindämmung der Flüchtlingsströme zu leisten. Unser Land hat einen sehr guten Ruf, und es ist unsere Pflicht, diesem gerecht zu werden, so wie dies General Guisan getan hat.
Die Schweiz steht heute keiner unmittelbaren Bedrohung gegenüber, aber in den letzten Jahren ist die Sicherheit Europas ins Wanken geraten, zum Beispiel mit der Ukrainekrise, den Terroristenanschlägen in Frankreich und in Tunesien; auch die dramatische Lage in Syrien darf dabei nicht vergessen werden.
Signore e signori
Restiamo un Paese privilegiato e vorrei che tutti si rendessero conto della fortuna di vivere in una democrazia come la nostra. Ma non dobbiamo dimenticare i rischi crescenti legati alle catastrofi naturali o tecnologiche che mettono a dura prova i Cantoni. In questi casi il nostro Esercito è uno strumento di sostegno indispensabile.
Ja, meine Damen und Herren, Wir leben nach wie vor in einem privilegierten Land und ich wünsche mir, dass sich jeder und jede Einzelne bewusst ist, was für ein Glück es ist, in einer solchen Demokratie leben zu dürfen. Aber vergessen wir nicht, dass die wachsende Gefahr der Natur- und Technologiekatastrophen die Kantone an die Grenzen ihrer Handlungsfähigkeit treibt. Unsere Armee leistet in diesem Zusammenhang unerlässliche subsidiäre Hilfe.
Unsere derzeit grösste Herausforderung besteht darin, mit der Unsicherheit über die Art und das Ausmass der Bedrohungen umzugehen. Führen wir also die Diskussion über die Armee furcht- und tabulos weiter. Wir müssen möglichst schnell wissen, auf welcher Grundlage und für welche Szenarien sie weiterentwickelt werden muss.
Denn die Würfel sind noch nicht gefallen, selbst wenn der Nationalrat eben die Änderung des Armeegesetzes abgelehnt hat. Die Kommissionen werden die Vorlage erneut prüfen und die beiden Räte werden so rasch wie möglich über die Weiterentwicklung der Armee zu befinden haben. Denn Sie müssen wissen, wohin Ihr Weg führt und welche Mittel Ihnen zur Verfügung stehen. Unsicherheit nützt niemandem, Klarheit hingegen ist unabdingbare Voraussetzung jeder glaubwürdigen Sicherheitspolitik.
Geschätzte Armeemitglieder, chers membres de l’Armée suisse,
Schenken Sie dem Parlament Vertrauen, so wie die Bundesversammlung einst General Guisan Vertrauen schenkte.
Je vous demande de faire confiance au Parlement comme l’Assemblée fédérale fit autrefois confiance au général Guisan. Dans ce monde en mutation, le Parlement va tout faire pour prendre en compte les nouvelles réalités et dessiner, avec vous, notre armée de demain.
C'est dans l'unité que nous serons forts.
In der Einheit liegt unsere Stärke.
Je vous remercie de votre attention.