(ats) Il n'est pas nécessaire de renforcer encore les effectifs des gardes-frontière. Le Parlement vient de décider, dans le cadre du budget 2019, de créer 44 postes supplémentaires. Pour le Conseil des Etats, cela suffit.

Les sénateurs ont tacitement enterré mercredi une initiative saint-galloise. Il a également classé deux initiatives des cantons du Valais, par 20 voix contre 17 et 3 abstentions et des Grisons, par 20 voix contre 16 et 4 abstentions.

S'inquiétant de la criminalité transfrontalière, de l'immigration illégale et la hausse du trafic transfrontalier, ces cantons demandaient de renforcer le Corps des gardes-frontière.

L’augmentation des effectifs est déjà réalisée dans le cadre du budget, a rappelé Joseph Dittli (PLR/UR) au nom de la commission. Il n'y a plus lieu de légiférer.

Projet "DaziT"

Par ailleurs, le processus de transformation globale de l'administration fédérale des douanes (DaziT) est en cours. Il doit permettre de réaliser des gains en termes d'efficacité, de libérer des ressources et de réformer en profondeur la formation des gardes-frontière et des douaniers.

Il ne serait ainsi pas pertinent d'engager et de former du personnel supplémentaire pour le Corps des gardes-frontière, dont le profil ne sera plus nécessaire sous cette forme à l'avenir, a rappelé Alex Kuprecht (UDC/SZ). Stefan Engler (PDC/GR) a pour sa part peur que la restructuration se passe dans l'ombre et que les gardes-frontière en souffrent au final.

Le Parlement devrait être régulièrement informé sur la situation aux frontières et sur l’état d’avancement du projet.

Maintenir la pression

Pour sa part, la commission de la politique de sécurité du Conseil national veut maintenir la pression. Elle veut renforcer rapidement les effectifs des gardes-frontière et demande de prolonger le délai de traitement d'une initiative du canton de Bâle-Campagne qui demande aussi un renforcement des effectifs des gardes-frontière jusqu'en 2020.