(ats) Le taux de réussite des bacheliers dans leurs études académiques ne devrait pas être publié par gymnase. Le Conseil des Etats a enterré lundi par 30 voix contre 10 une motion d'Andrea Gmür (PDC/LU) qui demandait la publication des données disponibles.

Les données sur les taux de réussite sont un instrument essentiel pour garantir la qualité de la formation gymnasiale, a reconnu Anne Seydoux (PDC/JU) au nom de la commission. Mais il ne faut pas établir de lien entre la qualité supposée d’un gymnase et le taux de réussite aux études sans se poser d'autres questions.

Le succès d'un gymnasien dépend de différents facteurs, dont le niveau de formation des parents, a relevé Mme Seydoux. L'établissement d'un classement risquerait de créer un modèle de concurrence fondé sur l’antagonisme plutôt que sur l’encouragement. C’est aux cantons qu'il revient d’utiliser correctement et éventuellement de publier les données disponibles, a-t-elle ajouté.

La qualité des études gymnasiales est pourtant décisive pour la réussite des parcours ultérieurs à l'Université ou dans les hautes écoles, a défendu Erich Ettlin (PDC/OW). Une telle publication ne coûterait rien et respecterait l'autonomie cantonale.

Pour le ministre de l'éducation, Guy Parmelin, l'Office fédéral de la statistique (OFS) ne peut pas publier de résultats qui permettraient de tirer des conclusions sur des établissements déterminés. Les données manqueraient de pertinence, les facteurs de réussite non inhérents à la formation gymnasiale ne seraient pas pris en compte.

Il y aurait aussi un problème de protection des données des personnes interrogées, a souligné le conseiller fédéral. Celle-ci est indispensable pour que les établissements concernés soient d'accord de continuer à fournir des données à l'OFS.