(ats) La Suisse devrait mettre davantage l'accent sur le développement de la numérisation dans le domaine de la formation. Le Conseil national a adopté jeudi deux motions de sa commission de l'éducation.

Le premier texte, adopté par 118 voix contre 62, demande un programme d'impulsion visant à diffuser des projets de numérisation innovants. Les outils déjà développés devraient être échangés et diffusés dans tout l’espace suisse de formation via une extension de la plateforme "digitalinform.swiss". Les moyens financiers nécessaires devront être prévus dans le prochain message sur la formation, la recherche et l'innovation.

La deuxième motion, acceptée par 118 voix contre 61, demande de créer les bases légales et de fixer les moyens financiers pour donner un élan à la numérisation dans les hautes écoles, la formation professionnelle et la formation continue. Ce programme d’impulsion devrait être séparé du message sur la formation.

Il en va de la compétitivité internationale des institutions de formation suisses, a expliqué Christoph Eymann (PLR/BS) au nom de la commission. La somme de 160 millions de francs accordée par la Confédération pour la présente législature est insuffisante.

Coûts trop flous

L'udc s'est opposée à ces deux textes. Selon le Zurichois Mauro Tuena, les efforts actuels sont suffisants et les coûts engendrés par les textes sont flous. Pour garder la vue d'ensemble, il vaut mieux traiter la numérisation dans le cadre du prochain message sur la formation.

L'udc a reçu le soutien du ministre de la formation Guy Parmelin. Le potentiel de la numérisation est énorme pour tous les domaines de la société. Confédération et cantons ont déjà mis en place de nombreux dispositifs allant dans le sens voulu. Un nouveau programme d'impulsion dans la sphère fédérale est superflu. Les efforts doivent être poursuivis dans le cadre du message 2021 sur la formation, a-t-il ajouté. En vain.

Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.