(ats) Les soins de longue durée ne seront pas pris en compte dans un financement uniforme des prestations ambulatoires et hospitalières. Le National a rejeté mardi, par 109 voix contre 70, une motion de sa commission compétente.

Ni la gauche, ni l'UDC n'ont été convaincus par la proposition de la commission de la sécurité sociale et de la santé publique du National. Le Conseil fédéral est déjà en train de travailler sur une base légale en ce sens dans sa réponse à un postulat, a noté Barbara Gysi (PS/SG). Il faut attendre les résultats de ces travaux.

De plus, les coûts supplémentaires engendrés devront être pris en charge par les primes, a ajouté la St-Galloise. Les assurés devront donc passer à la caisse. Et ce seront les petits et moyens revenus qui seront les plus touchés.

Renforcer les soins coordonnés

S'exprimant au nom de la commission, Benjamin Roduit (PDC/VS) avait tenté de faire valoir plus tôt que l'intégration des soins permettrait de nombreux avantages. Cela contribuerait à réduire les incitations inopportunes aux interfaces entre les domaines, dont les systèmes de financement sont différents, tout en renforçant les soins coordonnés permettant une réduction des coûts.

L'intégration devrait être faite, une fois les conditions nécessaires établies, avait-il précisé. Ces dernières comprennent avant tout la transparence des coûts, une délimitation uniforme des prestations de soins et d'assistance, ainsi que la rémunération des soins selon des principes uniformes à l'échelle nationale.

Avec cette proposition, la commission entendait faire un pas vers le Conseil des Etats dans le cadre des débats sur la régulation des cabinets médicaux. Les députés veulent lier l'objet avec une réforme sur le financement uniforme des prestations ambulatoires et stationnaires.

Les sénateurs, que le projet obligerait à mettre la main au porte-monnaie, y sont opposés. Ils veulent notamment pouvoir mieux contrôler les coûts et inclure les soins de longue durée dans le système.