(ats) En ouverture de la session de printemps, le président du Conseil national Andreas Aebi a appelé lundi les députés à faire preuve de fairplay dans le cadre de la crise du Covid-19. La crise a débouché sur beaucoup d'agressivité.

La pandémie a dominé les discussions politiques depuis un an, a déclaré le Bernois dans son allocution aux parlementaires. Elle a laissé de profondes cicatrices, continue de faire des morts et menace des existences. L'ambiance devient toujours plus agressive et intransigeante.

Cette tendance se voit dans les discussions et dans les médias. "Nous participons en tant que politiciens à cette évolution", selon Andreas Aebi. Les parlementaires peuvent mieux faire, a-t-il ajouté. Ils doivent utiliser les outils corrects à leur disposition pour influencer le débat.

L'impact de la pandémie sera traité lors de cette session. Le Conseil des Etats empoignera jeudi les adaptations de la loi Covid-19, le National s'y attellera la semaine suivante. Les partis bourgeois veulent y inscrire la réouverture des restaurants, de la culture et de l'événementiel dès le 22 mars.

Vivre ensemble dans la diversité

Le président du Conseil des Etats Alex Kuprecht a également appelé au respect mutuel. "Les grandes tirades ne feront pas reculer le virus", a-t-il dit devant les sénateurs lundi après-midi.

Les citoyens doutent de plus en plus des décisions prises par le gouvernement pour lutter contre le coronavirus. La crédibilité est en jeu. La population a maintenant besoin d'espoir et de perspectives. L'exécutif est appelé à rendre des décisions compréhensibles pour lui redonner confiance.

"Nous avons aussi une certaine responsabilité pour assurer le bien-être de la société", a-t-il ajouté. "Vivre la diversité dans l'unité en fait partie". Alex Kuprecht a appelé au respect mutuel de ceux qui pensent et agissent autrement. Les menaces contre les magistrats et les membres du Parlement ne sont pas décents, a-t-il dit. Le succès ne passera que si tout le monde tire à la même corde.