Le texte, largement accepté au National, exigeait que le gouvernement soumette le message relatif au financement de la participation de la Suisse à Erasmus+ d'ici la session d'hiver 2021. Mais aucun mandat de négociation n'a été défini, a rappelé Brigitte Häberli-Koller (Centre/TG) pour la commission. Et le calendrier serait désormais bien trop serré.
Un aspect aussi pointé par le ministre de la formation, Guy Parmelin. Le Conseil fédéral a déjà adopté un mandat de négociation en début d'année. Pour l'instant, la Commission européenne refuse de mener des négociations exploratoires dans le domaine Erasmus+.
Quand les négociations formelles débuteront, Berne connaîtra les contours financiers et un message pourra être très rapidement publié, a-t-il encore relevé. Actuellement, la marge d'erreur peut se monter à des centaines de millions de francs.
Signal politique
Ce n'est pas un argument que l'on peut suivre, a rétorqué Carlo Sommaruga. Il l'a fait pour Horizon Europe. Les chiffres existent pour les pays de l'EEE, et les calculs peuvent être faits en se basant sur les différences qui existent entre la Suisse et ces pays. Il s'agit simplement d'une question de volonté politique.
"Avec Erasmus+, on offre aux jeunes des perspectives, et former des talents dans nos hautes écoles", selon M. Sommaruga. Ce serait aussi un message politique important envers l'UE, dans un calendrier diplomatique très serré.
Le Parlement s'est prononcé à plusieurs reprises en faveur d'une participation pleine et entière à Erasmus+. Il l'a notamment inscrite dans le programme de législature 2019-2023.