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Aide au développement - Une commission du National soutient aussi la hausse des moyens 

La Suisse devrait augmenter les moyens destinés à l'aide au développement. La commission de politique extérieure du National s'est alignée sur le Conseil des Etats. La participation suisse au relèvement des moyens pour les fonds de crise du FMI a aussi passé la rampe.

Les engagements helvétiques pour l'aide au développement devraient augmenter de 640 millions de francs en 2011 et 2012. La commission a donné son feu vert par 14 voix contre 10, a précisé sa présidente Christa Markwalder (PLR/BE) mardi devant la presse.

Le relèvement des crédits-cadres pour ces deux prochaines années nécessitera des versements additionnels de 404 millions. Ils serviront surtout à renforcer l'aide bilatérale concernant l'eau et le climat et permettront à la Suisse de remplir ses engagements internationaux.

Cette augmentation vise à porter la part de l'aide publique au développement à 0,5% du revenu national brut (RNB) d'ici 2015. La majorité parlementaire a exprimé plusieurs fois sa volonté d'atteindre ce but; il est désormais temps de la concrétiser, a dit Mme Markwalder.

Une minorité souhaite pour sa part se contenter d'une proportion de 0,45% et d'une croissance des crédits de 462 millions. Le plénum tranchera lors de la session de printemps.

FMI

Dans la foulée, la majorité a donné son feu vert à divers objets relatifs au Fonds monétaire international (FMI). Elle a commencé par soutenir, par 14 voix contre 11, une contribution extraordinaire de 12,5 milliards de francs limitée à deux ans pour augmenter les ressources du FMI dans le cadre de l'aide monétaire internationale.

Il ne s'agit pas d'une contribution à fonds perdu mais uniquement d'une garantie de la Confédération pour couvrir la ligne de crédit accordée par la Banque nationale au FMI, a rappelé la Bernoise. La commission avait refusé de traiter la question avant d'avoir tranché la hausse des moyens pour l'aide au développement.

Formellement, il y a certes un lien entre les deux objets, mais politiquement, ce genre de démarche a tendance à favoriser les "alliances contre nature", selon Mme Markwalder. Le sujet est controversé puisqu'il a fait l'objet de diverses propositions de non-entrée en matière, de renvoi et de correction, toutes rejetées, mais parfois de justesse.

Par 14 voix contre 9, la majorité a également accepté de faire passer de 2,5 à quelque 18 milliards de francs le plafond de la participation helvétique aux fonds de crise du FMI. Cette rallonge, elle aussi contestée, s'inscrit dans le cadre de l'extension des nouveaux accords d'emprunt.

Enfin, l'attribution d'un crédit d'engagement de 950 millions de francs, destiné à soutenir les pays à faible revenu a aussi été avalisé. Cette facilité de crédit, qui s'inscrit dans le cadre du Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) du FMI, est rémunérée aux conditions du marché.

Pas de session extraordinaire

Entre-temps, la crainte de devoir organiser tambour battant une session extraordinaire pour libérer à temps les moyens en faveur du FMI est écartée. Le Conseil national se prononcera au début de la session de mars, a assuré Christa Markwalder.

D'autres pays, comme la Belgique, n'ont pas non plus formalisé leur adhésion aux nouveaux accords d'emprunt modifiés du FMI, selon elle. La ministre des finances Eveline Widmer-Schlumpf avait pour sa part averti que la Suisse risquait de devoir sortir du système, face au peu d'empressement de la Chambre du peuple à traiter le dossier.

  

ATS, 11.1.2011