Le texte fait suite à une initiative parlementaire de Marco Chiesa (UDC/TI) déposée en 2018. Selon lui, la double nationalité présente des avantages pouvant influer les parlementaires concernés. Elle doit donc être rendue publique. Ce au même titre que les liens d'intérêts que les parlementaires doivent déjà annoncer, comme les activités professionnelles ou les liens avec différents organes ou commissions.
Concrètement, l'indication des nationalités devra figurer dans les notices biographiques des parlementaires publiés sur Internet. "Il s'agit d'une information qui peut intéresser la population", a expliqué M. Chiesa.
De l'avis de Mathias Zopfi (Vert-e-s/GL), cette information n'est pas pertinente au niveau politique. Elle suggère que la double nationalité a une influence sur le travail. "Nous livrons à certains cercles des munitions pour des critiques envers des députés", a encore avancé le Glaronais. La discussion est autant inutile qu'au foot. Seule la gauche a suivi.
Les sénateurs ont tacitement tenu à ce que l'adresse postale figure dans les notices. Le Conseil national, qui avait supprimé cette obligation, devra à nouveau se prononcer.
En 2018, le Parlement avait rejeté une autre initiative de Marco Chiesa visant à interdire la double nationalité pour les membres du gouvernement. La question de la double nationalité chez les conseillers fédéraux avait suscité le débat lors de l'élection de 2017 au Conseil fédéral. L’actuel chef du Département fédéral des affaires étrangères, Ignazio Cassis, avait de lui-même abandonné sa nationalité italienne.