Bouleversée par les souffrances causées par l'agression russe contre l'Ukraine, la Chambre des cantons invitait dans son texte toutes les parties à un cessez-le-feu. Elle appelait aussi au respect du droit international humanitaire.
Le Conseil des Etats a été plus loin que sa chambre soeur. Il a demandé de soutenir le peuple ukrainien en lui fournissant une aide sur place et en accueillant des réfugiés. Le but est de se montrer solidaire et de donner un signal clair quant à la tradition humanitaire suisse, a déclaré Thierry Burkart (PLR/AG).
La déclaration demandait également au Conseil fédéral de s'associer aux sanctions européennes contre Moscou, ce qu'il a fait lundi. La neutralité n'empêche pas les sanctions, et les sanctions n'empêchent pas de mener un dialogue et de proposer des bons offices, a avancé Carlo Sommaruga (PS/GE).
Principale place de négoce de matières premières et place financière importante pour les groupes russes, la Suisse a une responsabilité géopolitique et doit l'assumer, a plaidé Céline Vara (Verts/NE).
UDC isolée
L'udc était isolée dans son refus du texte. Berne doit s'en tenir à une stricte neutralité, selon le parti national-conservateur. La neutralité est ancrée dans la Constitution, il en va de la sécurité extérieure et intérieure de la Suisse, a lancé son président tessinois Marco Chiesa.
Le président de la Confédération Ignazio Cassis s'est également exprimé. Il a affiché sa solidarité avec le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky, sous les yeux de l'ambassadeur ukrainien en Suisse Artem Rybchenko.