La question de savoir comment la communauté internationale peut passer d’une politique de croissance devenue incontrôlable à une politique de développement durable constituera l’un des thèmes principaux traités par l’assemblée. Les résolutions des trois commissions permanentes de l’UIP font également partie des points essentiels qui seront abordés lors de cette conférence, à savoir:
- la responsabilité de protéger: le rôle du Parlement dans la protection des civils;
- le commerce équitable et les mécanismes novateurs de financement pour un développement durable;
- le recours à divers médias, y compris les médias sociaux, pour accroître la participation des citoyens et améliorer la démocratie.
Un point d’urgence devra également être déterminé par l’assemblée. Les Etats membres ont jusqu’au début de la conférence au plus tard pour soumettre leurs propositions; l’assemblée arrêtera son choix parmi celles-ci à la première séance suivant l’ouverture de la conférence. Deux thèmes ont été proposés jusqu’à présent:
- La destruction intentionnelle du patrimoine culturel universel ne devrait-elle pas être considérée comme «crime contre l’humanité»? (Proposition du Maroc)
- Attendu que les homosexuels doivent bénéficier de l’intégralité des droits associés à la citoyenneté, il incombe aux parlements d’adopter une législation qui dépénalise l’homosexualité et les actes homosexuels entre adultes consentants. (Proposition de la Nouvelle-Zélande)
Par ailleurs, des tables rondes seront organisées sur d’autres sujets. L’une d’elles portera ainsi sur la question de savoir si la légalisation des drogues peut concourir à la lutte contre la criminalité organisée, alors qu’une autre sera consacrée au renforcement de la solidarité parlementaire avec les législateurs qui subissent des menaces.
Avant même la conférence, la délégation suisse a soumis des amendements aux trois projets de résolution figurant à l’ordre du jour. Les parlementaires suisses s’efforceront de démontrer aux commissions compétentes la pertinence des modifications proposées, pour que celles-ci soient intégrées aux textes définitifs.
Pour autant que leurs obligations le leur permettent, les membres de la délégation suisse saisiront l’occasion de leur présence en Equateur pour s’informer des différents projets menés par des œuvres d’entraide suisses dans le pays.
La délégation suisse sera composée des députés suivants:
- Peter Bieri, conseiller aux Etats, président de la délégation, PDC, Zoug;
- Pierre-François Veillon, conseiller national, vice-président de la délégation, UDC, Vaud;
- Ignazio Cassis, conseiller national, PLR, Tessin;
- Claude Janiak, conseiller aux Etats, PS, Bâle-Campagne;
- Margret Kiener Nellen, conseillère nationale, PS, Berne;
- Lucrezia Meier-Schatz, conseillère nationale, PDC, Saint-Gall;
- Felix Müri, conseiller national, UDC, Lucerne.
Deux membres de la délégation suisse font en outre partie à titre personnel d’organes permanents de l’UIP: Pierre-François Veillon au Comité exécutif et Margret Kiener Nellen au Comité des droits de l’homme des parlementaires.
En outre, le secrétaire général de l’Assemblée fédérale, Christoph Lanz, se rendra également à Quito pour participer à la conférence de l’Association des secrétaires généraux des parlements (ASGP), qui se tiendra aux mêmes dates. Il sera accompagné du secrétaire général adjoint, Philippe Schwab, qui est membre du Comité exécutif de l’ASGP.
S’agissant de la 128e assemblée de l’UIP, près de 1200 délégués, dont de nombreux présidents d’assemblées, représentant les parlements des 162 Etats membres sont attendus à Quito.
De plus amples informations concernant cette assemblée sont disponibles sur le site de l’UIP: http://www.ipu.org/conf-f/128agnd.htm.
L’UIP a son siège principal à Genève depuis 1921, ce qui explique les liens étroits que la Suisse entretient avec cette organisation. La prochaine assemblée de l’UIP, programmée pour octobre 2013, aura d’ailleurs lieu au Centre International de Conférences de Genève (CICG).
Berne, le 18 mars 2013 Services du Parlement