(ats) La médecine devra mieux étudier les maladies et les traitements en tenant compte des spécificités liées au sexe. Le National a adopté jeudi par 127 voix contre 54 une motion de commission demandant la mise en place d'un programme national de recherche.

Le sexe biologique et le sexe socioculturel ont des répercussions sur la prévalence, les symptômes, l'évolution, le traitement et le diagnostic des maladies, a relaté Léonore Porchet (Vert-e-s/VD) au nom de la commission. Des facteurs biologiques, tels que les hormones sexuelles et la manifestation des gènes, ainsi que les comportements influencés par la culture et la société y contribuent.

Ces différences ne sont pas assez prises en compte par la recherche et la pratique clinique, regrette la Vaudoise. Et de citer en exemple l'infarctus qui se déclare par des symptômes différents chez les hommes et les femmes. Mal détectée chez les femmes, une crise cardiaque est plus souvent fatale aux femmes qu'aux hommes. Le risque d'une médecine neutre sur le plan du genre entraîne le risque d'établir de faux diagnostics et de recourir aux mauvais traitements.

Par 100 voix contre 83, le National a toutefois refusé que le Fonds national suisse considère le critère du genre comme condition d'octroi de contributions financières.

Le Conseil fédéral reconnaît que les différences liées au sexe ne sont pas suffisamment prises en compte en médecine. Il s'est déjà attelé à la question.

Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.