Son auteur Lukas Reimann voulait freiner la hausse des primes. Selon le St-Gallois, les deux commissions concernées du Parlement ne comptent que deux membres sur 25 non liés à une organisation de la santé. Les diverses alliances formées par les représentants d'intérêts particuliers empêchent les primes de baisser car aucune réforme ne doit être douloureuse pour les lobbies. "Il faut casser ces cartels."
Il a reçu plus de soutien de la gauche que de son propre parti. Il faut se doter de nouvelles règles pour lutter contre l'excès de lobbyisme, a justifié Roger Nordmann (PS/VD). Les modalités de détails ne sont peut-être pas les bonnes, mais c'est une question de principe qui explique que les socialistes sautent par-dessus leur ombre pour voter la motion UDC.
La thématique n'est pas nouvelle, a objecté le Bureau du National. Un projet législatif est déjà en route, le motionnaire n'a qu'à l'amender. La question des liens d'intérêts concerne par ailleurs toutes les commissions. La motion n'est pas logique: le parlementaire pourrait prendre la parole, mais pas voter en commission. Il pourrait le faire de nouveau au Conseil.
Le Bureau s'oppose enfin à un droit de récusation général. Celui-ci serait en contradiction avec la règle individuelle voulue par le législateur. Si le Parlement veut modifier les conflits d'intérêts généraux décrits par le motionnaire, il devrait modifier les règles d'incompatibilité applicables de manière générale.