Il est primordial pour notre pays de renforcer sa place de formation et de recherche grâce à une participation aux projets internationaux avec participation européenne, a souligné Nicolas Walder (Verts/GE) au nom de la commission. Ce programme est notamment d'une grande importance pour les jeunes générations.
Le Parlement s'est prononcé à plusieurs reprises en faveur d'une participation pleine et entière à Erasmus+. Il l'a notamment inscrite dans le programme de législature 2019-2023. Mais, bien qu'il affirme toujours vouloir y participer, le Conseil fédéral n'a jamais fait la preuve par l'acte, a déploré le Genevois. Il est temps qu'il donne "enfin un signal fort" au Parlement et à l'UE.
Une évaluation des coûts liés à la participation à Erasmus+ est possible en se basant sur les contributions des Etats membres de l'Espace économique européen (EEE), a ajouté Christa Markwalder (PLR/BE).
Cher et peu flexible
Le National reconnaît que les coûts d'une nouvelle association à Erasmus+ seront plus élevés que pour sa participation aux programmes précédents. Mais il estime que l'association présente des avantages pour les deux parties.
Erasmus+ est cher et peu flexible, a répondu Franz Grüter (UDC/LU). Selon lui, il existe déjà aujourd'hui de très bonnes alternatives pour les échanges d'étudiants.
Les universités ont mis sur pied des programmes qui permettent parfois à leurs étudiants d'aller dans le monde entier, pas seulement dans l'Union européenne, a-t-il dit, soulignant que les meilleures universités du monde ne sont pas dans l'UE, mais aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ou en Asie.
Commencer à discuter
Le Conseil fédéral partage l'objectif visé par la motion, a pour sa part déclaré Guy Parmelin. Le président de la Confédération a toutefois précisé que le retard n'est pas dû à un manque de volonté du gouvernement.
Bruxelles n'a toujours pas adopté de mandat de négociation. "Ce n'est pas un arrêté de financement qui conduira l'Union européenne à négocier", a-t-il relevé. A ses yeux, il n'est pas judicieux pour le Conseil fédéral de soumettre un message dans la précipitation.
La motion provoque simplement une urgence qui ne crée pas de valeur ajoutée, a dit le Vaudois. L'important, c'est de pouvoir discuter avec l'UE. La Suisse est prête à le faire. Quand les négociations formelles débuteront, Berne connaîtra les contours financiers et un message pourra être très rapidement publié. Actuellement, la marge d'erreur peut se monter à des centaines de millions de francs.