(ats) L'achat d'une résidence principale doit être facilité. Le Conseil national a approuvé mardi, par 81 voix contre 71, une motion de sa commission compétente demandant de pouvoir utiliser l'intégralité du deuxième pilier pour financer cet achat. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

Une grande partie de la population souhaite acheter un bien immobilier. Cette décision est généralement prise entre 35 et 45 ans et constitue un acte responsable qui doit être encouragé, a avancé Philippe Nantermod (PLR/VS) au nom de la commission.

En 2012, l'autorité de surveillance des marchés financiers (Finma) a modifié les dispositions pour le prélèvement dans le 2e pilier afin de rendre l'accès à la propriété plus difficile. Seule la moitié des fonds propres minimaux peut provenir de la prévoyance professionnelle.

Cette mesure n'a toutefois pas permis la stabilisation du marché immobilier escomptée. Le but de la Finma était d'éviter une bulle immobilière, mais elle a malgré tout continué de croître, a critiqué M. Nantermod. "Il y a une pression sur le marché de l'immobilier, on paie plus en tant que locataire que propriétaire."

Un futur propriétaire doit pouvoir apporter l'entier des fonds propres minimaux grâce au 2e pilier. Il s'agit d'alléger la facture des familles à la fin du mois en leur donnant la possibilité d'acheter leur propre logement, a conclu le Valaisan.

Davantage de risques

Le Conseil fédéral reconnaît qu'il est plus difficile d'acheter un bien: les prix ont fortement augmenté et l'offre joue également un rôle. Mais une abrogation de la part minimale des fonds propres provenant du 2e pilier renforcerait la demande de logements, et les prix augmenteraient une nouvelle fois, a argué le ministre des finances Ueli Maurer.

Il est question de savoir où se situe le risque, a-t-il encore avancé. Utiliser tous les avoirs du 2e pilier serait dangereux, pour l'acquéreur, pour les banques et pour l'Etat. Le ministre a été entendu seulement par la gauche et le centre.