La présence de la Kosovo Force (KFOR) reste indispensable dans ce pays où la situation est toujours fragile, a souligné Pierre-Alain Fridez (PS/JU) au nom de la commission. Les tensions restent très marquées, notamment dans le nord, comme l'ont montré les violences qui ont éclaté à la fin mai.
L'ancienne province serbe a fait de grands progrès ces dix dernières années, mais elle n'est toujours pas en mesure d'assurer sa sécurité seule, a de son côté relevé la ministre de la défense Viola Amherd. Une escalade dans ce pays provoquerait une hausse des migrations vers le reste de l'Europe, a-t-elle ajouté.
Renforcement possible
Les députés ont de plus approuvé la possibilité d'augmenter l'effectif du contingent en cours de mandat. Un maximum de 30 militaires doit par exemple pouvoir être envoyé pour permettre à l'armée de répondre aux éventuels besoins supplémentaires de la KFOR.
L'expérience des dernières années a montré qu'il est possible de se déployer rapidement. Les coûts supplémentaires seront couverts par le budget du Département fédéral de la défense.
Le National a rejeté toutes les demandes de l'UDC. Estimant que les militaires suisses n'ont "rien à faire au Kosovo", le parti exigeait notamment une date pour le retrait définitif de la Swisscoy - à fin 2025 ou fin 2026 - ou un retrait échelonné à partir de 2024. Il voulait aussi supprimer la possibilité d'augmenter les effectifs.
Estimant que la présence militaire ne peut pas durer éternellement, les Verts, de leur côté, souhaitaient subordonner le maintien de la Swisscoy à une augmentation substantielle du soutien à la promotion civile de la paix. Le PS et les Vert'libéraux auraient, eux, voulu pouvoir augmenter le contingent de 60 militaires pour une durée illimitée si nécessaire.
Participation depuis 1999
L'armée suisse participe à la KFOR depuis octobre 1999. A ses débuts, la Swisscoy était une compagnie logistique non armée. Elle a ensuite adapté ses tâches et ses effectifs aux besoins de la KFOR. La Swisscoy comprend actuellement un maximum de 195 militaires volontaires.