En 2007, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé de faire du 15 septembre la Journée internationale de la démocratie. Cette dixième édition est l’occasion de se rappeler que la démocratie ne va pas de soi, qu’elle n’est pas un état acquis une fois pour toutes, mais un processus dynamique, qui ne reste vivant que si nous continuons sans cesse de le développer.

​La démocratie paraît indissociable de notre système politique. La Constitution fédérale invoque, dans son préambule déjà, le renforcement de la démocratie. La Confédération doit s’attacher à promouvoir la démocratie non seulement à l’intérieur de ses frontières, à tous les niveaux de l’Etat, afin de favoriser des décisions acceptées par tous et la mise en place d’un pouvoir légitime, mais aussi dans ses relations avec l’étranger, ainsi que le rappelle la Constitution.

L’Etat-nation garantit à ses citoyens la possibilité de participer au processus de décision démocratique et définit les modalités de cette participation, qui peuvent être très diverses selon le contexte politique et culturel. Le renforcement croissant de la coopération et des relations internationales, qui joue certes un rôle essentiel pour le développement culturel et économique de la Suisse, place toutefois la démocratie face à de nouveaux défis. Eu égard aux évolutions économiques et technologiques, la nécessité d’établir des normes contraignantes et respectées sur le plan international se fait de plus en plus pressante. Comment, compte tenu de ces changements, un Etat-nation peut-il contribuer à mettre en œuvre, au-delà de ses frontières, les conditions préalables à l’établissement d’un processus de décision démocratique? Il existe certes des approches de solution, mais pas encore de réponse satisfaisante à cette question.

Forte de son expérience et de sa tradition démocratique, la Suisse doit et veut s’engager dans la recherche de solutions appropriées dans ce domaine. L’Assemblée fédérale contribue à promouvoir une démocratie vivante et actuelle, en particulier dans le cadre de l’exercice de ses attributions législatives sur le plan national – attributions qu’elle exerce d’ailleurs en ce moment alors que la session d’automne 2017 est en cours –, mais aussi en participant au processus de décision en matière de politique extérieure, en participant à des assemblées parlementaires internationales et, enfin, en proposant conseil et assistance technique à des Etats en voie de démocratisation.