Les sels d'aluminium et leur potentiel effet cancérigènes sont controversés depuis de nombreuses années, avancent les autorités genevoises. Or deux études genevoises ont montré que l'aluminium altère l'ADN des cellules de la même manière que des substances cancérigènes reconnues, a déclaré Valentine Python (Vert-e-s/VD). Le principe de précaution doit être appliqué.
Les géants de la cosmétique doivent réfléchir à d'autres produits tout aussi efficaces mais moins dangereux pour la santé, en particulier celle des femmes, écrit le canton de Genève. Et de souligner que la population commence déjà à réaliser les dangers de tels produits et à se tourner vers d'autres moins toxiques.
Mais le National n'a pas suivi. L'état actuel des connaissances ne permet pas d'établir un lien de causalité entre les sels d'aluminium contenus dans les antitranspirants et le cancer du sein. La réglementation en vigueur est suffisante.
En outre, l'UE veut définir de nouvelles valeurs maximales pour le dosage des sels d’aluminium dans les déodorants. Il est donc judicieux d’attendre les décisions de l’UE et de ne pas édicter des interdictions en solo, a indiqué Patricia von Falkenstein (PLR/BS) au nom de la commission. L'initiative genevoise n'a été soutenue que par la gauche.
Le Conseil des Etats avait déjà décidé de ne pas lui donner suite sans contre-proposition.